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Politiquement incorrect… mais encore… ?
Mario Rocchi   Casa Balboa - Chronique d'un désordre ordinaire
La Dernière goutte 2010 /  19 € - 124.45 ffr. / 251 pages
ISBN : 978-2-9530540-8-8
FORMAT : 14cm x 19cm

Traduction de Sylvie Huet
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Difficile de s’identifier au héros de ce roman. Balboa n’a rien pour plaire : misogyne, anarchiste tendance nihiliste, anti religion, anti famille, anti homosexuels, il crache sur tout ce qui ne concerne pas son petit nombril… ou son chien ; car le chien Otto, voilà la seule faille de notre anti-héros. Ce chien, seul être qui mérite une once d’indulgence de Balboa, seul personnage véritablement sympathique dans la vie de celui-ci. Ce chien, véhicule des pensées libidineuses qui traversent l’esprit de son maître, ce qui donne, lors de ses joyeuses apparitions, un ton plus léger et presque poétique à l’atmosphère totalement cynique de ce livre.

Dans un langage cru qu’il veut sans doute provocant (les «bites», «chatte», «merde», «casse-couilles» émaillent «poétiquement» ce roman sans y apporter grand-chose d’autre que des éclairs de vulgarité qui n’ont même pas l’excuse de l’humour ou de l’insolence), Mario Rocchi nous conte les aventures de Balboa : enfants indignes de son éducation, femme hystérique avec qui les engueulades sont légion, voisine nymphomane avec qui il entretient une relation torride relevant sans doute plus du fantasme que de la réalité, et dont on se demande ce qui peut la séduire chez Balboa. Sa ville de Lucques, en Toscane, en prend pour son grade aussi : conservatrice, dévote et rétrograde, où seuls comptent la conservation des petits pouvoirs locaux et le soutien intéressé à une Église arriérée.

Bien sûr, on pense quelquefois à l’exubérance poétique de Benigni, à la truculence joyeuse de San Antonio, mais la comparaison n’est malheureusement pas à l’avantage de Mario Ricchi. Ne reste de ce livre qu’une vague impression de cynisme totalement désabusé, comme si le «politiquement incorrect» n’avait été que le but ultime de l’écriture de cet ouvrage… Où donc est passée la littérature dans cette opération ?

Mario Ricchi est journaliste culturel à La Nazione, grand quotidien de Florence. Il est né et vit à Lucques, cadre de son roman. Depuis 2003, il a publié sept romans en Italie.


Michel Pierre
( Mis en ligne le 02/04/2010 )
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