L'actualité du livre Vendredi 29 mars 2024
  
 
     
Le Livre
Littérature  ->  
Rentrée Littéraire 2021
Romans & Nouvelles
Récits
Biographies, Mémoires & Correspondances
Essais littéraires & histoire de la littérature
Policier & suspense
Classique
Fantastique & Science-fiction
Poésie & théâtre
Poches
Littérature Américaine
Divers
Entretiens

Notre équipe
Essais & documents
Philosophie
Histoire & Sciences sociales
Beaux arts / Beaux livres
Bande dessinée
Jeunesse
Art de vivre
Poches
Sciences, écologie & Médecine
Rayon gay & lesbien
Pour vous abonner au Bulletin de Parutions.com inscrivez votre E-mail
Rechercher un auteur
A B C D E F G H I
J K L M N O P Q R
S T U V W X Y Z
Littérature  ->  Romans & Nouvelles  
 

Une icône déchue
Alexandre Vialatte   Les Amants de Mata Hari
Le Dilettante 2005 /  11.50 € - 75.33 ffr. / 96 pages
ISBN : 2-84263-099-8
FORMAT : 11 x 20,5 cm
Imprimer

Il ne s’agit pas de la légendaire Mata Hari, mais d’une femme belle et mystérieuse aux yeux d’un petit groupe d’adolescents, qui la baptisèrent donc ainsi. Dans ce texte court écrit vers 1936 et publié pour la première fois cette année par Le Dilettante, Alexandre Vialatte écrit une amitié adolescente exaltée, nourrie de romanesque. Ils sont cinq garçons : Potter, Lévy-Pantoufle, le petit Bonheur (surnommé «la grande Veine»), Balèze et le narrateur. Ils sont tous amoureux de cette jeune femme qui vient passer ses vacances au «château». «Nous ne disions pas "le château" comme les gens de la région, mais "la Maison de la Plante du Songe" sous l’influence d’un romancier chinois, car nous aimions tout exotisme et ne vivions que de frissons cosmiques.» Leur regard sur la jeune femme est à la mesure de leur exaltation en toute chose : «Nous ne l’imaginions qu’exotique, extravagante et pavoisée, dans un halo de reine de Saba.» Ils décident donc (quoi de plus naturel ?) de l’enlever.

Des années plus tard, le narrateur se souvient de cette adolescence, de cet épique épisode qui tourna court, et de ce qu’il advint ensuite. Que sont-ils tous devenus ? «J’hésite, je n’ose plus raconter. Je devrais laisser ces voyageurs dans le train de midi et ces enfants sur l’herbe verte […], car le reste de cette histoire je n’ai vraiment aucun plaisir à le conter. Qui m’oblige à gratter des plaies mal resoudées ? » Le chemin de certains d’entre eux croisera à nouveau celui de Mata Hari ; eux comme elle auront bien changé…

C’est un texte empli de charme, celui de son sujet et celui de l’exquise écriture de Vialatte ; un récit sans prétention qui promène le lecteur dans une époque révolue, où l’on disait «la Chambre» pour parler de l’Assemblée et où l’on buvait du vermouth. Avec ce sixième titre à leur catalogue, les éditions Le Dilettante continuent leur œuvre de publications d’inédits d’Alexandre Vialatte. On pourra prolonger le plaisir de cette lecture en allant picorer l’une ou l’autre des chroniques publiées par Vialatte, entre 1952 et 1971, dans le journal La Montagne, et disponibles dans la collection Bouquins chez Robert Laffont.


Anne Bleuzen
( Mis en ligne le 18/02/2005 )
Imprimer
 
SOMMAIRE  /  ARCHIVES  /  PLAN DU SITE  /  NOUS ÉCRIRE  

 
  Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2024
Site réalisé en 2001 par Afiny
 
livre dvd