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Roman fleuve
John Griesemer   Par-delà les océans
Flammarion 2005 /  19.90 € - 130.35 ffr. / 586 pages
ISBN : 2-08-068650-X
FORMAT : 15x24 cm
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John Griesemer vit dans le New Hampshire. Journaliste puis acteur (à Broadway et dans des séries TV), il est également écrivain. Par delà les océans est son second roman. Ce pavé (586 pages) renouant avec la tradition des romans fleuves, particulièrement appréciés en lecture estivale, se lit d’une traite. Un prologue, trente chapitres et un épilogue nous promènent de 1857 à 1866 de part et d’autre de l’Océan Atlantique.

Débutant à Londres, le livre s’y termine aussi ; entre temps, nous aurons suivi tambour battant toute une série de personnages : les frères Ludlow, Otis et Chester, Franny, l’épouse de Chester, le dessinateur Jack Trace, la prostituée Maddy, Joachim et Katarina Lindle, le peintre maudit, Ludlow, qui saisit la nature américaine dans un ultime et tragique moment de solitude. Nous les aurons suivis entre vieux et nouveau mondes, Londres, New York, le Maine, les champs de bataille de la guerre de Sécession…

La trame de l’histoire est fournie par la pose du câble transatlantique qui doit permettre une liaison télégraphique entre les continents. Le projet est ambitieux et sa réalisation, difficile, sur une base historique, John Griesemer déroule un ample récit dans la meilleure tradition romanesque, avec de multiples épisodes. Sont convoqués un immense navire, le Great Eastern, des ingénieurs qui tâtonnent, des capitalistes qui spéculent, le recours au spectacle pour rassembler les fonds nécessaires à la réalisation de l’entreprise. Toute une époque revit pour le plus grand plaisir du lecteur : les Etats-Unis de la guerre de Sécession et du président Lincoln, les premiers temps de la marche vers l’Ouest, le Londres accablé par la puanteur de la Tamise avant la construction du grand collecteur, les chantiers navals anglais…

Il y a du Jules Verne dans cette épopée (Jules Verne avait d’ailleurs effectué la traversée de l’Atlantique sur le Great Eastern et s’en était inspiré par la suite), un Jules Verne qui, pour une fois, aurait prêté attention aux histoires d’amour qui unissent et désunissent les différents personnages. Histoires d’amour, mais aussi spiritisme : Franny Ludlow tentant désespérément d’entrer en contact avec Betty, son enfant tombée d’une falaise lors d’une crise nerveuse. Toute la partie irrationnelle, récit de fantômes, vient en contrepoint de l’aventure scientifique conduite autour de l’ingénieur Chester Ludlow, Franny et Chester essayant chacun à sa façon d’exorciser son deuil.

Autour du thème central grouille tout un monde de personnages secondaires qui illustrent et donnent du relief au roman. La nature aussi est omniprésente : côtes et falaises, étendues immenses parcourues à vive allure par le train, précipices, tempêtes au milieu de l’Atlantique. A plusieurs reprises, on a l’impression de se trouver au cœur de ces dessins qui illustrent les journaux du XIXe siècle, avant l’invention de la photographie. John Griesemer maîtrise bien son récit et reconstruit pour le plaisir du lecteur une société qui a cru au progrès. Ce progrès est le maître mot de la plupart des personnages qui le retrouvent dans leurs vies, leurs ambitions et leurs espoirs. Progrès qui doit relier les hommes, les océans, le monde d’ici et l’au-delà ; progrès sur lequel se fondent les rêves les plus fous et les déceptions les plus amères.

Une lecture du XIXe siècle, écrite au début du XXIe, qui se dévore à la façon des feuilletons d’antan.


Marie-Paule Caire
( Mis en ligne le 12/08/2005 )
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