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Un mur en Israël
Edeet Ravel   Un mur de lumière
Belfond - Les Etrangères 2006 /  19.50 € - 127.73 ffr. / 905 pages
ISBN : 2-7144-4137-8
FORMAT : 14,0cm x 22,5cm

Traduction de Bernard Cohen.
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Entre Israël et le Canada, Edeet Ravel est une militante pour la paix au Proche Orient et le rapprochement des communautés. Son premier roman, Dix mille amants, en dépit de quelques maladresses, était intéressant ; en particulier par l’utilisation qu’elle faisait de la langue comme structure des comportements, instrument du destin ! En revanche on retrouve dans le second, Un mur de lumière, les défauts du précédent : une intrigue un peu simplette, des bons sentiments en pagaille, une histoire d'amour entre une juive et un palestinien, Roméo et Juliette contemporains, mais la mort ici n’est pas au rendez-vous.

Le texte est un triple récit : trois monologues qui se succèdent, se juxtaposent. Deux générations donnent leurs points de vue : Anna, émigrée russe, arrivée en 1957 avec son fils Kostia, qui, inlassablement, écrit à Andréi son amant resté en Union soviétique. Sonia, sa fille, professeur de mathématiques à l’Université, devenue sourde à la suite d’une erreur médicale. Noah, fils de Kostia, légèrement plus âgé que sa tante Sonia, qui écrit son journal à partir de 1980 et éclaire le lecteur sur l’arrière-plan à la fois de l’histoire d’Israël marquée alors par l’intifada et de la saga familiale. Le roman est construit sur une seule journée, une journée particulière au cours de laquelle Sonia devient brusquement adulte. D’emblée le ton est donné à la première page du livre : «Je suis Sonia Vronski, professeur de mathématiques à l’université de Tel Aviv, et ceci est le récit d’une journée de la fin août. En ce jour peu commun, j’ai embrassé un étudiant, poursuivi un amant, retrouvé mon père et quitté mon frère.»

Le propos de l’auteur est de faire sentir au lecteur le poids de la tragédie en Israël, l’ampleur des déceptions à la mesure des espoirs des années de la fondation ; l’impossibilité de communiquer, exprimée par la construction d’un mur absurde, la foi dans l’humanité au-delà des politiques. La famille de Sonia est ouverte, l’épouse de Kostia, avocate des Palestiniens, a été assassinée pour mettre fin à son combat pour la justice, Kostia est une figure exemplaire de pardon et de sagesse. Une des faiblesses du roman se tient d’ailleurs là, dans cette impossibilité à construire des personnages plus complexes, dans cette volonté assez simpliste de démontrer à tout prix la thèse de l’auteur. Le style, banal, ne permet pas de compenser la faiblesse de la construction romanesque.

Reste quand même qu’il existe une littérature israëlienne portée en grande partie par les femmes (du moins de ce que l’on en connaît en France), qui par le roman pose ce pays de soleil et de feu, de violence quotidienne, et d’irrationnel, entre tragédie certaine et espoir fragile.


Marie-Paule Caire
( Mis en ligne le 17/11/2006 )
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