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Les fantômes...
Gérald Tenenbaum   L'Ordre des jours
Editions Héloïse d’Ormesson 2008 /  18 € - 117.9 ffr. / 211 pages
ISBN : 978-2-350-87088-5
FORMAT : 14,5cm x 20,5cm

Date de parution : 28/08/2008.
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Une histoire de l’après… D’après la guerre, et la lente récupération d’êtres dans les années de la Reconstruction. Qui sont aussi des années de dé-construction. Car, comme le laisse entendre le titre, l’histoire continue sa route, son triste et tragique itinéraire.

Holocauste, Indochine, un réseau de résistance juive au Néguev, mais aussi les drames plus intimes, les blessures personnelles, les déchirures familiales. Un être au centre, Solange, hallucinée par sa quête du père déporté, Isy, guidée d’abord par l’espoir des retrouvailles, ensuite par le venin de la vengeance. Son compagnon, Simon, est Juif lui aussi et, lui aussi, fils de déporté. Survivant, rescapé, et mutique, Max, ancien compagnon d’Isy, vit sans vie, gisant dans ce monde de l’Après…

Espoir/vengeance, reconstruction/déconstruction : la plume de Gérald Tenenbaum épouse en jets d’encre ce chiasme existentiel, ce no man’s land peuplé de survivants marqués comme au fer rouge par les horreurs du temps qui passe, cette entropique (il)logique de l’ordre des jours. La poésie tente de se nouer à la trame des événements, par des alexandrins décapités, des jeux de mots à la tangente de l’absurde (comme ce nom pour le père absent, Isy, et l’auteur de filer cette insupportable image : Isy n’est plus là…), d’hagardes anaphores et autant de rimes pour dire, au final, que ce monde-là ne rime plus à rien…

La lecture suit les valses erratiques de la plume, elle aussi souvent hypnotique, comme si, au final, L’Ordre des jours, plutôt qu’un roman, était cette prière have, absurde complainte devant le vide, celui des Hommes et de la Vie ; une homélie en somme, mais une homélie déboussolée, folle. À lire comme telle en tout cas.


Bruno Portesi
( Mis en ligne le 23/10/2008 )
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