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Paysages intérieurs
Chloe Aridjis   Le Livre des nuages
Mercure de France 2009 /  21.80 € - 142.79 ffr. / 215 pages
ISBN : 978-2715229194
FORMAT : 14cm x 20cm

Traduction de Jean Pierre Aoustin.

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Le Livre des nuages est le premier roman de Chloé Aridjis. Américaine, née à New York en 1971, elle a vécu au Mexique, pays de sa mère, et aux Pays Bas, avant de faire ses études universitaires à Harvard. Dans ce texte, elle témoigne d’un grande maîtrise du récit, des ambiances, on pense parfois à Modiano. Elle connaît Berlin et en restitue la couleur, les contours, l’esprit. Berlin, ville imaginaire comme peuvent l’être, de façon différente, Venise, Paris ou New York…

Une jeune femme, dont le lecteur ne saura, finalement, pas grand-chose vit à Berlin, et raconte, se raconte, par bribes, tandis qu’elle déambule dans la ville, déménage, souffre de migraines, d’insomnies. La mère de la narratrice a coutume de dire que chacun a son paysage intérieur, que sa fille le cherche, en observant les autres. Le plus souvent, ce qu’elle en imagine ne l’incite guère à pousser plus loin la découverte. En séjour depuis cinq ans à Berlin, elle vit chichement d’une pension familiale envoyée depuis le Mexique où réside le reste de la famille qui exploite - et se dispute – un déli-salon de beauté à Mexico ; pension qu’elle complète par de petits emplois plus ou moins précaires, rarement intéressants. Elle est fascinée par la ville elle-même, en particulier sa partie orientale qu’elle ressent hantée par les ombres noires de la Gestapo et de la Stasi.

Passé gluant, prenant, dont il lui semble impossible/impensable que Berlin puisse un jour se détacher et dont elle traque le moindre signe, depuis que, adolescente, elle est certaine d’avoir reconnu Hitler déguisé en vieille femme dans le métro. Ville à double-fond, à l'histoire lourde de trop d’histoire accumulée. Ville pleine de silhouettes, croisées au hasard des pérégrinations : la «Simplette» qui mendie à Alexanderplatz, les loubards inquiétants, le travelo dans le tramway la nuit…

Elle va faire de vraies rencontres : le chien Murci, chien mexicain sans poil exilé comme elle, le vieil érudit Weiss, le météorologue Jonas qui, enfant, dessinait des fourmis s’évadant sous le mur, et avait un jardin de nuages… Les nuages, légers et imprévisibles, qui jouent un rôle déterminant à la fin du récit. Elle transcrit les notes que Weiss enregistre sur la ville, ses quartiers, son histoire, et qui se mêlent encore davantage dans son esprit, passé et présent. Entre deux transcriptions, elle erre dans une quête imprécise.

La première phrase donne le ton : «11 août 1986, Berlin. J’ai vu Hitler à un moment où le Reichstag n’était plus guère que la silhouette calcinée et squelettique de ce qu’il avait été et où la porte de Brandebourg entravait le passage plus qu’elle ne le permettait. C’était un soir où les vestiges moraux de la ville remontaient à la surface et flottaient comme des débris de bois avant de couler à nouveau au fond de l’eau pour continuer à se fendre et pourrir»...


Marie-Paule Caire
( Mis en ligne le 04/09/2009 )
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