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Entretien avec Rebecca Makkai
Entretien avec Rebecca Makkai - (Chapardeuse, Gallimard, Août 2012)


- Rebecca Makkai, Chapardeuse, Gallimard, Août 2012, 367 p., 21 €, SBN : 978-2-07-013220-1

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Partons à la rencontre de Rebecca Makkai, invitée du dernier Festival America de Vincennes fin septembre 2012 avec son délicieux Chapardeuse.

Parutions.com : Pouvez-vous présenter aux lecteurs qui n'ont pas encore savouré Chapardeuse le duo improbable que vous avez imaginé et le voyage extraordinaire qu'ils entreprennent ?

Rebecca Makkai : Lucy Hull a vingt-six ans, elle est devenue bibliothécaire un peu par hasard mais s'est heureusement découvert une passion pour ce métier et les enfants qu'elle y rencontre. Ian est un enfant de dix ans, intelligent et solitaire qui vient presque quotidiennement se réfugier à la bibliothèque. Ses parents, des chrétiens conservateurs et fondamentalistes cherchent à le protéger de ce qu'ils considèrent être des influences néfastes. Ils restreignent et guident ses lectures puis, lorsqu'ils sentent que Ian pourrait devenir homosexuel, l'inscrivent à un programme de thérapie anti-gay. Ian s'enfuit à la bibliothèque et, en utilisant le chantage, oblige Lucy à prendre sa voiture et parcourir les États-Unis avec lui.

Parutions.com : Ces programmes homophobes que résume le terme effrayant de «thérapie réparatrice» sont majoritairement instaurés et défendus par des groupes de chrétiens fondamentalistes. Dans le roman, il s'agit d'une église évangéliste, le Ministère du cœur joyeux que dirige le pasteur Bob, un personnage sulfureux qui n'apparaît jamais. Pourquoi ce choix de ne pas le montrer ?

Rebecca Makkai : Il était assez tentant de le montrer. J'avais imaginé Lucy assister incognito à un service et observer le pasteur Bob. Mais en y réfléchissant davantage, j'ai trouvé qu'une telle scène ne correspondrait pas du tout aux thèmes du roman. À bien des égards, c'est un livre sur les histoires, les histoires que nous nous racontons et celles que nous racontons aux autres. Lucy essaie également de comprendre les histoires diverses qu'elle a entendues sur son père. Les décisions, justes ou pas, qu'elle prend à propos de Ian s'expliquent pour la plupart d'entre elles par les histoires qui entourent le pasteur et par ce qu'elle imagine de la vie de Ian avec ses parents. En montrant le pasteur Bob observé par Lucy, j'aurais perdu un peu de ce thème de la perception et des erreurs d'interprétation.

Parutions.com : Les psychiatres condamnent fermement ces programmes et les jugent nuisibles pour les jeunes. Le président d'Exodus International a récemment déclaré que l'organisation n'aurait désormais plus recours à la «thérapie réparatrice». Pensez-vous qu'une loi puisse un jour l'interdire ?

Rebecca Makkai : Cela vient tout juste d'être fait en Californie qui a interdit ce type de thérapie pour les mineurs. Cela restera probablement toujours légal pour les adultes qui entreprennent cette démarche de leur propre chef mais comme les pédiatres et les psychiatres continuent à s'élever contre le danger que ces thérapies représentent pour les enfants, je pense que dans la prochaine décennie elles deviendront illégales dans beaucoup d'autres états. Le problème reste la pression que le clergé pourra continuer à exercer sur ces jeunes.

Parutions.com : En ce qui concerne les droits des homosexuels, les États-Unis ont-ils, à votre avis, encore de gros progrès à faire ?

Rebecca Makkai : Oui, mais la situation varie énormément selon l'endroit où l'on se trouve. Si l'on compare Boston à une petite ville rurale et conservatrice, on n'a pas seulement l'impression de deux pays différents, c'est comme si l'on y vivait à deux siècles différents. Cependant les choses ont beaucoup évolué de manière positive ces dix dernières années, ce qui me semble de bon augure. L'une des raisons pour lesquelles je suis optimiste est que les jeunes Américains soutiennent très majoritairement les droits des homosexuels. L'intolérance qui caractérisait leurs aînés s'éteint avec eux.

Parutions.com : Il y a dans l'éducation que reçoit Ian un élément qui perturbe Lucy. Au début du roman, sa mère remet à Lucy une liste de thèmes interdits en littérature ce qui implique énormément de livres que Ian ne peut pas lire car il ne contiennent pas un «souffle divin». Avant de vivre de votre plume, vous étiez enseignante en primaire. Avez-vous rencontré ou entendu parler de parents évangélistes ou non agissant ainsi ?

Rebecca Makkai : J'ai enseigné dans une école Montessori pendant douze ans et j'ai travaillé avec des familles merveilleuses. Pour moi, Ian et sa famille ne pouvaient pas ressembler à des personnes que j'ai côtoyées à cette époque, je m'y sentais moralement obligée. Heureusement que je n'ai pas eu à vivre ce genre de situation ! Par contre, j'ai bel et bien entendu parler de parents se comportant ainsi et j'ai emprunté la phrase «les livres qui contiennent le souffle divin» à une anecdote que l'on m'a racontée sur une mère qui exigeait cela pour son enfant.

Parutions.com : Lucy ne supporte pas l'oppression parentale que subit Ian. L'idée que l'on puisse ainsi étouffer une personnalité en devenir la révolte. Elle cherche donc désespérément à aider le jeune garçon. Pourtant dans cette histoire d'enlèvement mutuel, Ian n'aide-t-il pas paradoxalement Lucy ?

Rebecca Makkai : Je ne sais pas si cette aventure l'aide ou améliore sa vie mais en tout cas elle en tire une leçon. Il me semblait important que ce voyage ne soit pas pour elle l'occasion de fuir quelque chose de mal. En fait, elle ne possède pas d'attaches dans le monde qu'elle s'est choisi, elle est loin de ses racines et elle n'a pas de liens affectifs forts. Ce n'est pas pour cela qu'elle s'enfuit (si c'était le cas, il y avait des moyens plus simples de quitter la ville) mais cela explique pourquoi il lui est un peu plus facile de tout quitter pour Ian. Je n'aurais pas pu écrire la même histoire en mettant en scène une Lucy bien intégrée et heureuse. Par contre, je ne suis pas sûre que sa situation personnelle soit meilleure à la fin du livre, elle est peut-être même pire d'une certaine manière. Mais la leçon de sagesse qu'elle en tire constitue une sorte de rédemption.

Parutions.com : Lucy semble parfois se persuader d'avoir agi de la bonne façon. Peut-on dire qu'elle se sent responsable mais pas coupable ?

Rebecca Makkai : Elle n'en est jamais convaincue. Plus le voyage se prolonge, plus elle doute d'elle-même et de tout ce qu'elle pensait savoir de Ian. Elle raconte l'histoire cinq ans après les faits et le peu que nous savons de sa vie à ce moment là est qu'elle se sent encore rongée par la culpabilité et l'inquiétude. Elle dit dès la première ligne qu'elle pourrait être la méchante de l'histoire. Si elle espère à la fin du roman qu'un espoir existe pour Ian, ce n'est pas dû au voyage qu'ils ont fait ensemble mais à la liste de lectures qu'elle parvient à lui transmettre. C'est vraiment l'histoire d'une personne animée de bonnes intentions qui prend les mauvaises décisions et s'en rend compte.

Parutions.com : Dans quelle mesure pouvez-vous adapter la célèbre phrase de Flaubert, «Madame Bovary, c'est moi», à Lucy et vous ?

Rebecca Makkai : Dans une toute petite mesure. Mon père, un réfugié hongrois, était poète et enseignait la linguistique. Le père de Lucy est également réfugié mais d'origine russe et il est mafioso. J'ai travaillé avec des enfants comme Lucy. Mais cela ne m'intéresse pas de créer des personnages qui pensent comme moi. Certains écrivains veulent se projeter sur la page, moi j'écris pour échapper à la vie de tous les jours, pour faire l'expérience d'un monde qui n'est pas le mien, pour rencontrer d'autres opinions. Les mêmes raisons, en fait, qui poussent beaucoup de gens à lire ou à regarder un film.

Parutions.com : L'histoire se déroule après le 11 septembre, pendant la présidence de G.W. Bush. Vous y faites allusion au Patriot Act qui venait répondre à l'attaque terroriste. Lucy considère que le Patriot Act est incompatible avec le Premier Amendement auquel elle est très attachée pour les valeurs qu'il défend. Au-delà du traumatisme évident, qu'est-ce-que le 11 septembre a modifié dans la société américaine ?

Rebecca Makkai : C'est une question très complexe. Fondamentalement je pense que pour les gens de ma génération, j'avais alors vingt-trois ans, les événements du 11 septembre ont éveillé une prise de conscience politique. Dans les années 1980 et 1990, il était possible d'être apathique sur le plan politique, de penser que nous vivions dans notre bulle. Nous avons dû nous mettre à réfléchir en termes de politique mondiale ce qui n'avait pas été le cas depuis les années 60. J'esquive peut-être votre question mais je raisonne surtout sur le plan littéraire et depuis onze ans la fiction s'est largement politisée.

Parutions.com : Nous évoquions ce qui vous rapprochait de Lucy. Contrairement à elle, qui prend la décision de ne pas avoir d'enfant par peur de souffrir, vous avez deux petites filles, comprenez-vous ce sentiment vis-à-vis de la maternité ?

Rebecca Makkai : Dans le cas de Lucy, cette décision, plus qu'une revendication idéologique, s'explique par sa conviction que si elle a des enfants, elle comprendra ce qu'elle a fait vivre aux parents de Ian et ne pourra pas le supporter. Je n'ai jamais eu d'états d'âme par rapport au fait de devenir mère, je ne pense pas que cela soit le cas pour toutes les femmes.

Parutions.com : De par son métier de bibliothécaire, Lucy voit et ressent le monde au travers d'un prisme particulier, celui de la littérature. Vous jouez beaucoup avec l'intertextualité dans Chapardeuse. Aviez-vous dès le départ dans l'idée d'intégrer autant de références littéraires ?

Rebecca Makkai : Au départ, je ne savais pas que Lucy serait bibliothécaire mais une fois cela décidé, il était évident pour moi qu'elle serait une narratrice très littéraire, cantonnée dans un monde d'histoires. Je pensais même au début à imaginer une rencontre sur la route entre Ian et Lucy et des personnages tout droit sortis de grands classiques (par exemple Gatsby de F. Scott Fitzgerald), finalement j'y ai renoncé car cette vision faussée du monde était trop partielle et ne concernait que Lucy. Elle emprunte à plusieurs reprises le rythme et le vocabulaire de certains livre pour enfants bien connus. La première partie que j'ai écrite se déroule juste après leur départ de la ville. Le style s'y apparente à celui de L. Frank Baum dans ses romans sur le pays d'Oz. Il me fallait relier tout ce qui se passait dans la tête de Lucy, la panique, la culpabilité, l'examen des différentes options possibles et tout me semblait très prévisible. Je me suis rendu compte que la seule manière dont elle pouvait justifier ses actes demeurait le fait de s'en dissocier et de les observer de façon volontairement indirecte. Elle se raconte donc l'aventure et je la laisse faire. Ensuite, il a été très amusant de trouver d'autres moments dans le roman où elle peut faire la même chose par ennui, désespoir ou tout simplement par humour.

Parutions.com : L'intertextualité crée, bien sûr, une complicité avec le lecteur. Aviez-vous cela en tête également ?

Rebecca Makkai : Je voulais rappeler aux lecteurs les premiers livres qu'ils ont adorés. Citer et jouer avec les textes qu'une fois devenus adultes, ils ont peut-être oubliés. Lorsque je fais des séances en librairie, je choisis souvent de lire le chapitre dans lequel Lucy remplit le sac à dos de Ian avec des livres. À chaque fois, quelqu'un vient me dire que l'un de ces livres était celui qu'il préférait, étant enfant. C'est merveilleux de voir tous ces gens se remémorer leurs premières amours littéraires. Parmi ces références, il y en a sans doute que la traduction ne peut pas rendre mais j'espère que les lecteurs non-anglophones ressentent également ce que je souhaitais faire.

Parutions.com : Chapardeuse rend hommage à la littérature mais aussi au pouvoir qu'elle détient. En réponse à la liste de Mme Drake, Lucy transmet à Ian comme cadeau d'adieu, une liste qui l'aidera à accepter qui il est quand il grandira. Vous avez posté sur You Tube une vidéo très intéressante qui s'adresse plus particulièrement aux jeunes de la communauté LGBT. Vous êtes comme Lucy convaincue que les livres peuvent nous sauver et modifier la perception que nous avons de nous-mêmes. Qualifieriez-vous ce pouvoir de subversif ?

Rebecca Makkai : Absolument. J'avais environ sept ans quand j'ai découvert dans un roman que le Père Noël n'existait pas. J'ai couru voir ma mère, le livre ouvert à la main comme preuve irréfutable. J'ai compris ce jour-là que les livres étaient des fenêtres ouvertes sur d'autres paradigmes, d'autres systèmes de croyances et d'autres conceptions du monde. J'ai toujours gardé cette conviction depuis, aussi bien quand je lis que lorsque j'écris.

Parutions.com : La bibliothèque où Lucy rencontre Ian représente pour le petit garçon un refuge et un espace de liberté. Et pour vous, que représente une bibliothèque?

Rebecca Makkai : Lorsque j'étais enfant, un lieu de découverte libre, presque subversif pour utiliser votre expression. Plus tard, j'ai compris l'importance de l'information gratuite, d'équipements et d'endroits mis à disposition où les citoyens peuvent s'éduquer par eux mêmes dans n'importe quel domaine. Maintenant, en tant que maman, j'y vois un endroit où je peux travailler tranquillement sur un nouveau livre sans crainte d'être interrompue. Je peux même y apporter mon café, à condition qu'il ait un couvercle !

Parutions.com : Le goût de lire est-il inné ou acquis, selon vous ?

Rebecca Makkai : Je pense que le besoin d'histoires est inné, nous le constatons avec des cultures qui ne possèdent pas de tradition écrite. Le goût de la lecture qui permet donc d'accéder à ces histoires a lui besoin d'être stimulé.

Parutions.com : Le titre français désigne quelqu'un qui commet de petits vols (''pilferer'' en anglais). Il sonne beaucoup mieux à l'oreille mais ne correspond pas exactement au titre américain (The Borrower) qui résume parfaitement le contenu du roman. Qu'en pensez-vous ?

Rebecca Makkai : L'avantage du mot «borrower» (un substantif non sexué) est qu'au départ il se réfère à Ian comme usager de la bibliothèque. Ensuite, il devient clair que Lucy emprunte également Ian. Emprunter est un verbe que nous utilisons volontiers pour décrire un auteur qui utilise les techniques littéraires d'un autre, ce que fait Lucy en racontant son histoire à la manière de grands classiques pour enfants. Dommage que ces résonances se perdent dans la traduction mais en fin de compte le titre est traduit plus fidèlement qu'en italien ou en portugais par exemple où l'on s'éloigne plus de l'idée de départ. Mais chaque traduction met en valeur un aspect différent du livre, chose que j'ai beaucoup appréciée. Par contre en anglais, The Pilferer, ça ne marcherait pas du tout, cela me fait penser aux Vikings !

Parutions.com : Avez-vous vraiment écrit votre première histoire à l'âge de trois ans ?

Rebecca Makkai : J'ai appris à lire toute seule quand j'avais trois ans et j'ai commencé à écrire des histoires dès que j'ai réussi à tenir un crayon correctement. Je me souviens avoir écrit des histoires sur les Schtroumpfs. Devenue adulte, j'ai découvert dans un placard chez ma mère un petit livre que j'avais fait quand j'avais environ six ans, cela s'appelait La Main de rien. J'ai utilisé ce titre dans le roman, c'est le titre de la contribution de Ian pour le concours d'histoires de la bibliothèque. Bien que son histoire n'ait rien à voir avec la mienne qui était assez dérangeante et mettait en scène des enfants nus qu'une main géante jetait en prison.

Parutions.com : La rédaction de Chapardeuse vous a pris de longues années. Entre-temps, vous avez écrit et publié des nouvelles qui ont obtenu d'élogieuses critiques. Maîtriser une forme courte vous a-t-il aidé ?

Rebecca Makkai : Oui. Cela m'a donné confiance et permis de voir que je pouvais mener une intrigue à son terme. Toutefois, il s'agit de deux formes artistiques complètement différentes. Écrire une nouvelle, c'est comme peindre un petit portrait. Écrire un roman, c'est comme réaliser une peinture murale qui, lorsque vous travaillez dessus, est trop proche pour que vous puissiez la distinguer dans son ensemble. Ce qui implique une série de défis différents de ceux que rencontre le nouvelliste. Mais j'adore les deux formes et je vais continuer à écrire des nouvelles.

Parutions.com : Avez-vous envie d'écrire de la littérature jeunesse ? Et si vous aviez adopté le point de vue de Ian et l'aviez choisi comme narrateur, comme Huck dans Les Aventures d'Huckleberry Finn ?

Rebecca Makkai : J'aime beaucoup les livres pour enfants mais je ne me sens pas particulièrement attirée par la littérature jeunesse qui cible les adolescents. J'aimerais bien écrire un roman pour de jeunes lecteurs peut-être quand mes filles atteindront l'âge de Ian. J'ai pensé très brièvement à choisir Ian comme narrateur (en tant que romancière, je dois envisager toutes les possibilités) mais j'ai compris tout de suite que je n'y arriverais pas sur trois cents pages. À l'époque, j'étais toujours enseignante, alors si en rentrant à la maison j'avais dû passer mon temps dans la tête de Ian, je pense que je serais devenue folle !

Parutions.com : Vous travaillez actuellement sur un second roman. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

Rebecca Makkai : L'action se situe à l'endroit où j'habite, non loin de Chicago. C'est l'histoire d'une maison d'artiste qui est devenue une propriété privée. Le passé de cette maison se dévoile peu à peu alors que nous remontons dans le temps. C'est une énigme littéraire, une histoire de fantômes et une histoire d'amour. Pour l'instant, le roman s'appelle The Happensack (un mot qui ne veut rien dire !).

Parutions.com : Une toute dernière question, un peu plus personnelle. Avez-vous réalisé à trente-quatre ans tous vos rêves de petite fille ?

Rebecca Makkai : Le problème avec une carrière artistique, c'est que l'on ne reste pas longtemps satisfait de ce que l'on parvient à faire. On se fixe toujours de nouveaux buts à atteindre. L'ambition ne me rend pas heureuse mais elle me pousse à continuer à travailler et le travail, lui, me rend heureuse. Cela dit, tant que je peux vivre de ma plume, je ne peux vraiment pas me plaindre.

Parutions.com : Un très grand merci à vous.


Entretien réalisé par email et traduit de l'anglais (USA) par Florence Bee-Cottin
( Mis en ligne le 19/10/2012 )
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