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Ouregano revisité
Paule Constant   C'est fort la France !
Gallimard - Folio 2016 /  7,70 € - 50.44 ffr. / 288 pages
ISBN : 978-2-07-046811-9
FORMAT : 11,0 cm × 17,8 cm

Première publication en janvier 2013 (Gallimard - Blanche)
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Fardeau de l'Homme blanc porté par une petite fille, l'Afrique remémorée par la femme qu'elle est aujourd'hui. Mémoire, oubli, relecture d'un passé sensible et d'un lieu, Batouri, tréfonds du Cameroun.

La narratrice y vécut avec ses parents, son père médecin, luttant, tant bien que mal, mal surtout, en l'absence de moyens, contre les épidémies, chassant aussi, pour nourrir les malades au dispensaire. Être enfant au crépuscule de l'empire colonial n'empêcha pas que les souvenirs de ces terres demeurent, solides sédiments, fossiles inébranlables. Déjà évoquée dans Ouregano au tout début des années 80, cette enfance africaine ressurgit ici, dans la confrontation aussi avec une autre survivante, un autre fossile : la femme de l'Administrateur, Mme Dubois, diva de la brousse devenue marginale à Paris, prisonnière à présent d'une enfilade de chambres de bonnes sans ascenseur, où s'accumulent les bibelots d'un autre espace-temps.

Une notable dans ce pays de poussière et de sueur, d'insectes prédateurs et de fauves invisibles. Une ''dame'' chez les sauvages, s'appliquant à retranscrire dans cette terre une ''certaine idée de la France'', avec ses dîners et ses parades, ses faux-semblants, son hypocrisie. Tyrannique mais prise en otage aussi, loin de sa Normandie génétique qui ne voudra plus jamais d'elle.

Un dialogue s'instaure avec la petite devenue romancière et la Madame vieillie et déclassée ; sur l'Afrique, ce qu'elle fut ''vraiment'', combat de souvenirs, sur les rivalités tribales, l'exemplarité de tel ''boy'' (Djébé dont l'expression lâchée alors que Mme Dubois parle des vaches normandes donne son titre au roman), les mérites de la colonisation, ou pas, la justesse de tel petit fait.

Un dialogue en prise avec nos propres fantômes, notre vision sur l'Afrique, simpliste, à sens unique, mais un corps-à-corps mémoriel auquel manque une certaine ampleur. Certes plaisants et pas mal décrits, ses souvenirs sont hélas tout juste réchauffés, ils tricotent un roman qui titube et tombe souvent dans le récit linéaire. C'est dommage. On attendait peut-être quelque chose de moins sec, de moins court. Ici, finalement, c'est comme si l'Afrique, pour de bon, s'en était allée...


Thomas Roman
( Mis en ligne le 26/05/2016 )
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