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Amour bio
Paula McGrath   Génération
10/18 - Domaine étranger 2018 /  7.10 € - 46.51 ffr. / 540 pages
ISBN : 978-2-264-07191-0
FORMAT : 10,9 cm × 17,8 cm

Première publication en janvier 2017 (Quai Voltaire)

Cécile Arnaud (Traducteur)

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Dans ce premier roman, Paula McGrath nous relate l’histoire d’une famille irlandaise sur trois générations. Le grand-père, Paddy, émigre en 1958 à Sudbury au Canada, près des chutes du Niagara pour, devenir mineur. Sa fille Aine, après son divorce, a envie de changer d’air et tente une expérience de «wwoofing» dans une ferme bio de l’Illinois. La fille d’Aine, Daisy, renouera avec son histoire en effectuant le pèlerinage au musée minier de Sudbury pour y retrouver la trace du séjour de son grand-père et son nom gravé sur le mur des mineurs.

A travers les membres de cette famille, ce roman choral, qui traverse les époques (1958, 2010 et 2027), pose la question, souvent douloureuse, de l’immigration. Car nous rencontrons d’autres personnages déracinés qui s’intègrent au récit. Carlos, chargé d’une famille de trois enfants restée au Mexique, lui aussi émigré économique, et qui, après avoir été journalier puis ouvrier d’un abattoir en Californie, échoue dans cette ferme bio aux alentours de Chicago. Makiko, Japonaise mariée à un Allemand et qui ne s’adapte pas (mais le souhaite-t-elle ?) à la manière de vivre et à la langue américaines.

La partie centrale du récit (printemps-été 2010) relate les deux séjours d’Aine à la ferme. Sa fille, âgée de cinq ans, l’y accompagnera en été. Le propriétaire de la ferme, Joe, est un homme de prime abord séduisant, mais qui se révèlera inquiétant, colérique et manipulateur. Enfant doué pour le piano qu’il a abandonné, il est devenu un homme brisé. Fils d’une mère émigrée juive allemande et d’un père italo-américain qui a fait fortune dans la vente de voitures d’occasion, Joe semble avoir perdu tous ses repères. A l’image de sa ferme, «un squat», il est sale, négligé et solitaire.

Il emploie des «wwoofeurs», travailleurs bénévoles de tous pays, des femmes de préférence, qu’il contacte par Internet et à qui il offre le gite et le couvert en échange de travaux agricoles. Et plus si affinités... D’abord séduite, Aine comprendra que Joe cache trop de secrets et constitue un danger pour elle et sa fille. Elle s’enfuira de la ferme.

L’auteure établit des correspondances entre ses personnages au travers de thèmes liés au déplacement : les couples mixtes, le divorce, la confrontation à une autre langue ou culture, le changement de prénoms (Yehudit, la mère de Joe, deviendra Judy et Daisy se renommera Bellis) ainsi que cette nouvelle manière de voyager à moindre coût, le «wwoofing», qui attire les jeunes en mal d’expériences.

Ce choix d’un récit éclaté dont les éléments se recollent peu à peu rappelle certains romans de Colum McCann. Mais, là où les personnages de McCann sont profondément humains, ceux de Paula McGrath semblent superficiels. On est peu conquis par la romance, somme toute banale, entre Aine, restée une midinette, et Joe, sorte de pervers narcissique. Malheureusement cette aventure occupe la presque totalité du roman. Il aurait été intéressant de développer, voire de centrer le roman sur le premier immigrant Paddy qui, lui, partait réellement à la découverte d’un nouveau monde. Quant à la jeune génération, Daisy-Bellis et Kane (le fils de Makiko et Heinrich), le constat est plutôt décevant : les voyages et le multiculturalisme en ont fait des enfants perdus...


Sylvie Koneski
( Mis en ligne le 14/05/2018 )
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