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Retour en Rhodésie
Doris Lessing   Filles impertinentes
Flammarion 2014 /  14 € - 91.7 ffr. / 136 pages
ISBN : 978-2-08-131428-3
FORMAT : 11,6 cm × 18,5 cm

Philippe Giraudon (Traducteur)
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On connaît d’autres titres de cette auteure remarquable, vivement engagée dans de nombreuses causes, mais ce petit ouvrage discret apporte un éclairage inédit sur une enfance particulière expliquant bien des choses.

Doris Lessing est née en Perse (Pourquoi pas la Perse ?) d’une union chaotique, arrangée par une classe sociale qui était alors une camisole de force. Sa mère sera toute sa vie prise en porte à faux par rapport à cette situation sociale qu’il fallait respecter, et son caractère enjoué, entreprenant, pourvu de multiples qualités, que sa vie par la suite, en Rhodésie, ne lui permettra pas d’exploiter. Tout est dit. Entre un carcan d’un côté et la révolte de l’autre, Doris n’hésitera pas. Elle quitte ses études, se marie jeune, a très vite deux enfants, divorce, se remarie, a un autre enfant, adhère au Parti Communiste, côtoie les sociétés rhodésiennes, la blanche et la noire, porte un regard accusateur sur le colonialisme, milite pour les droits des femmes…

C’est peu de dire que ses rapports avec sa mère sont difficiles. Tout le livre relate cette difficulté, avec lucidité, mais aussi une certaine tristesse. En fait, elle parle essentiellement de sa mère, l’écriture aidant visiblement à comprendre, et lorsqu’il est question d’elle-même, elle parle de «sa fille», ce qui n’empêche pas le livre d’être écrit à la première personne. Cela donne une ambigüité gênante au début, qui permet peu à peu de saisir la difficulté majeure de Doris Lessing : une dichotomie profonde entre ce que sa mère aurait voulu qu’elle soit, et qui elle est réellement ; le passage du «je» au «elle» lui permet de donner tantôt un éclairage, tantôt un autre.

Pour autant, ce livre n’est pas un règlement de compte, il est une tentative d’explication, avec une grande équité : les qualités profondes de sa mère sont mises en valeur et ses défauts bien compris. Il n’en reste pas moins une profonde blessure qui nous a valu un écrivain à fleur de peau et un livre délicat, franc et réfléchi, tout entier empreint des souvenirs délicieux de l’ancienne Rhodésie.


Dany Venayre
( Mis en ligne le 14/04/2014 )
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