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Années insouciantes
Michel Braudeau   Place des Vosges
Seuil - Fiction et cie 2017 /  16 € - 104.8 ffr. / 151 pages
ISBN : 978-2-02-134295-6
FORMAT : 14,1 cm × 20,7 cm
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Né en 1946, Michel Braudeau a poursuivi une carrière de journaliste et de romancier. On se souvient entre autres de Naissance d’une passion (prix Médicis, 1985). Dans ce court récit, Place des Vosges, il revient sur le début des années 1970, un autre siècle : «C’était autrefois. J’avais vingt cinq ans», première phrase du livre.

Un autre monde, une autre époque : l’Amérique latine vit sous le joug des dictateurs, Jean-Edern Hallier, instable et dangereux, s’invente des vies, des rêves, des aventures, le quartier du Marais commence à peine à émerger d’un long endormissement, et Michel Braudeau et ses amis y trouvent aisément en colocation à sept un grand appartement place des Vosges, puis, lorsque le groupe se disloque, un appartement dans les combles accueille l’auteur ; appartement qui aurait pu être occupé par un certain Maigret, nom qui aurait inspiré Georges Simenon, locataire du dessous - si non e vero

L’auteur fuit l’enseignement et entre sans difficulté à L’Express, vit ses débuts d’écrivain dans sa cuisine sous les toits, sur une table bancale. Son récit est celui d’un jeune homme insouciant, entouré d’amis brillants, de jeunes femmes belles et compréhensives, d’éditeurs intelligents, de personnalités étonnantes.

Non que la vie fut toujours facile, ça et là quelques fantômes passent, dont celui de la jolie Liz au lourd secret, du peintre Robert Malaval, mais, presque cinquante plus tard, surnagent les souvenirs amusés dans un récit léger. Une impression de liberté, liberté des mœurs, liberté de circulation dans un monde ouvert, liberté d’expression.

La dernière phrase : «Le 10 mai 1981, une fête prit possession de la Bastille. Par les fenêtres, je vis des feux d’artifice, des fusées s’élever au-dessus des ardoises noires de mon théâtre des Vosges, et la pluie tomber». Un monde s’achève ; dès les premières pages, Michel Braudeau a dressé un bilan désabusé des lendemains de 1968, et des illusions des années qui ont suivi : «Notre monde allait changer, certes, mais par des voies qui nous échapperaient».


Marie-Paule Caire
( Mis en ligne le 13/03/2017 )
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