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Un fait divers sordide transformé en voyage intérieur pudique et touchant
Isabelle Spaak   Ca ne se fait pas
Editions de l'Equateur 2004 /  15 € - 98.25 ffr. / 190 pages
ISBN : 2849900079
FORMAT : 12 x 25 cm
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À 20 ans, Isabelle Spaak rentre de vacances et trouve des véhicules de police devant chez elle. La concierge lui répète « C’est terrible ». Puis ce sont deux brancards recouverts d’un drap blanc qui passent devant elle, recouvrant les corps de ses deux parents. Sa mère a tué son père avec un fusil de chasse avant de se donner la mort en s’électrocutant dans la baignoire.

Avec ce point de départ, on attend un roman facile, larmoyant ou racoleur, entraînant un lecteur voyeur dans une histoire sordide. Ça ne se fait pas n’est rien de tout cela. Minimaliste dans son style, sa narration des événements, il est plutôt un voyage dans la mémoire de l’auteur, qui, en interrogeant ses souvenirs et les personnages de sa famille, essaie de retrouver le fil de l’histoire de ses parents, et de son histoire à elle, de mettre des mots sur le vide qu’a laissé en elle ce drame.

Car la famille Spaak, ce n’est pas n’importe qui. Grande dynastie belge qui a donné au pays des artistes, des hommes politiques et l’un des pères de l’Europe, cette notoriété poursuit l’auteur toute sa vie, lui renvoyant en face une histoire et des souvenirs qu’elle a longtemps tenté d’occulter. Mais, la quarantaine venue, cette plongée dans son histoire semble apporter à Isabelle Spaak un apaisement qui transparaît dans son style. Pas de révolte contre le drame de ses parents. Plutôt une acceptation qui la conduit à regarder aussi avec philosophie les ressemblances entre sa mère et elle, ressemblances qui lui ont causé tant de tort auprès de ses amants.

À travers des chapitres très courts, dans un style dense et concis, plein de pudeur, on devine ce qui n’est qu’évoqué : la douleur de l’absence. Les efforts maladroits ou désajustés pour se reconstruire. Les blessures qui laissent des cicatrices indélébiles. C’est un livre profondément touchant, davantage par sa pudeur que par l’histoire qui en constitue la trame. Premier livre d’Isabelle Spaak : espérons que ce ne sera pas le dernier !


Marie-Pierre Noguès
( Mis en ligne le 10/01/2005 )
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