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Une majestueuse digression
Terry Goodkind   L'Empire des vaincus - L'Epée de Vérité - Tome 8
Bragelonne 2008 /  25 € - 163.75 ffr. / 642 pages
ISBN : 978-2-352-94215-3
FORMAT : 15cm x 24cm

Traduction de Jean Claude Mallé.
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Nous avions laissé nos héros aux Piliers de la Création alors qu’ils venaient juste d’empêcher le Voile de se déchirer à nouveau, ou davantage (selon le point de vue adopté). Il est vrai que la lutte de Richard et Kahlan est autant dirigée contre Jagang que pour empêcher le Destructeur de parcourir librement le monde de la vie.

A ce moment, nous pouvions raisonnablement espérer que Richard allait enfin pouvoir reprendre le fil de sa lutte contre l’immonde Jagang, «celui-qui-marche-dans-les-rêves», enfin... plutôt un gros producteur de cauchemars ! Lutte dont il avait été «distrait» par Nicci puis par son demi-frère Oba. Par exemple, Richard aurait pu rejoindre D’Hara et le Palais du Peuple pour défendre les armes à la main et avec toute sa puissance de sorcier de guerre cette partie du Nouveau Monde après la chute d’Aydindril, victoire à la Pyrrhus pour Jagang, rappelons-nous le. Ou bien en se dirigeant sur Altur’Rang afin d’attiser le feu de la révolte dans le fief même de Jagang en vertu de l’adage qui dit «mieux vaut frapper au cœur de son ennemi que de combattre sa main», surtout quand elle est aussi puissante et fanatisée que l'est l’armée de Jagang !

Eh bien non ! Nous prenant une fois encore à contre-pied, Terry Goodkind nous emmène dans une nouvelle et effrénée course contre la mort, dans une digression fantastique et mystérieuse qui va mêler étroitement les valeurs du bien - réel ou dogmatique - et celles du mal. Ce sera une nouvelle occasion d’exalter l’importance du libre arbitre face à toutes les formes de communautarisme. Cette fois-ci, c’est vers les «trous dans le monde», beaucoup plus nombreux que l’on imaginait, qu’il nous mène. Il faudra du temps et beaucoup de patience à Richard pour comprendre leur destinée. Lui qui déteste suivre un chemin tracé par quelqu’un d’autre sera contraint de d’emprunter une sente tortueuse et imposée avant de trouver le moyen de ne plus subir mais enfin d’agir. Une nouvelle fois, il utilisera la force mais triomphera par la parole et les valeurs.

Cependant, que les fans de l’inénarrable sorcier Zed se rassurent, ce n’est pas parce qu’il occupe une place relativement marginale dans ce récit que lui et Adie ne vont pas continuer à jouer des tours pendables à Jagang, avec l’aide, il est vrai, de certaines Mord-Siths toujours aussi cocasses… bien que cet adjectif puisse paraître pour le moins curieux à propos de telles femmes.

Terry Goodkind maîtrise une nouvelle fois son sujet, avec brio. On sent que de nombreux éléments se mettent en place sans toutefois tout comprendre. Derrière chaque détail s’ouvre une infinité de possibilités. Mais les tensions conflictuelles s’exacerbent et l’opposition devient de plus en plus frontale entre le bien et le mal. On est dans une attente passionnée du dénouement et on s’en délecte par avance car on sait que l’on sera surpris, déstabilisé et finalement enchanté. L’évitement mis en place depuis deux volumes par Maître Goodkind autour de la lutte entre Richard et Jagang touche vraisemblablement à sa fin : on avance petit à petit vers l’apothéose finale mais nul n’est capable de nous la prédire, même Nathan, tant les prophéties deviennent complexes et les supputations, aléatoires.

Deux maîtres-mots dans cet opus : "le principal ennemi n’est pas celui que l’on croit" et "une victoire se mérite". Richard, pauvre Richard, que n’as tu compris ces leçons plus tôt !


Rémi Luglia
( Mis en ligne le 23/10/2008 )
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