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Retour nulle part
Robert-Charles Wilson   Axis
Denoël - Lunes d'encre 2009 /  20 € - 131 ffr. / 388 pages
ISBN : 978-2-207-26083-8
FORMAT : 14cm x 20,5cm

Traduction de Gilles Goullet.
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En 2006, Robert Charles Wilson, auteur surdoué et plus que prometteur (depuis Mystérium, Bios, Les Chronolites, Blind Lake… que du plaisir ) publiait un roman qui décoiffait la SF : Spin, prix Hugo 2006, succès éditorial, qui livrait aux amateurs de SF un récit dense, fondé sur une intrigue à la fois complexe (on y colonise Mars, on y découvre une vie extra-terrestre complexe, on s’y promène entre les dimensions, on y joue aux apprentis sorciers sur fond de génétique extra-terrestre, on y enferme le monde dans une bulle et on détraque l’espace temps… ouf !) et limpide. Un petit chef d’oeuvre d’écriture, qui se dévorait avec un seul regret : que l’ouvrage finisse par s’achever… sur un saut dans l’inconnu. Et bien ça y est, après trois années, il est temps d’aborder les rives de cet inconnu qui se dévoile enfin dans la suite, Axis…

On quitte donc la Terre, qui a vieilli de quatre milliards d’années en une décennie, et qui est promise à une fin rapide, pour Equatoria, un “nouveau monde”, et sa capitale, Port Magellan, via un portail apparu dans l’océan Indien et matérialisé par les Hypothétiques, protecteurs mystérieux de l’humanité… Nouveau monde, nouvelle vie, nouvelle humanité… et nouveaux dangers ? L’intrigue se situe bien des années après la fin du premier ouvrage : les hommes se sont installés sur ce nouveau monde, avec précaution, et le colonisent, un monde qui ressemble à la Terre, mais qui n’est pas la Terre. Exit Tyler et Jason – les héros de Spin - mais pas Diane (devenue médecin de brousse en somme), place à de nouveaux héros, des locaux : un petit garçon, Isaac, une jeune femme, Lise, et son ex, Turk. Des colons donc, nés sur Terre ou sur Equatoria.

Le premier plaisir du roman, c’est de retrouver l’humanité (une partie du moins) installée dans ce paysage extra-terrestre, repartant de zéro (un peu comme dans Darwinia, en moins violent)… Les temps changent : déjà, on est le 34 août ! Mais dans ce nouveau monde censé être un havre pour les Terriens (et les Martiens : cf. Spin), un événement imprévu jette une nouvelle confusion : une pluie de cendres, dont l’origine, la nature même, laisse les colons perplexes, et inquiets. Car ce nouveau monde demeure après tout une planète étrangère, une planète qui réserve encore des surprises et une vie… extra-terrestre ? Isaac, Lise, Turk et Diane vont, comme d’autres, se trouver confrontés à la réalité d’Equatoria, une réalité différente, surprenante, inquiétante même avec, en arrière-plan, les Hypothétiques.

Les amateurs de RC Wilson et tous ceux qui avaient aimé Spin l’attendaient avec impatience, cette suite : on y retrouve le style RC Wilson, qui aime plus que tout faire intervenir le fantastique dans la vie quotidienne, pour voir ensuite ses héros – des gens normaux - se débattre avec le mystère. Ici, en l’occurrence, il surfe sur les questions posées dans Spin – notamment la question des Hypothétiques… ce qui est normal. L’intrigue en elle-même s’efface un peu derrière le tableau de cette colonisation terrienne et de ce monde neuf ; encore une fois, la référence à Darwinia et à ses paysages extra-terrestres matérialisés brutalement en Angleterre, s’impose. Pour les amateurs de l’oeuvre de Wilson, le jeu d’échos entre les deux ouvrages est séduisant. Mais on regrettera un petit manque de souffle, par rapport à Spin, qui racontait ni plus ni moins qu’une fin du monde…

Un (beau) concerto qui suit une symphonie… Est-ce le sort habituel des suites ? En tous les cas, il s’agit de ne pas bouder notre plaisir : Axis est une suite tout à fait satisfaisante, peut-être pas du grand Wilson, mais assurément du bon Wilson.


Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 16/10/2009 )
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