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Littérature  ->  Policier & suspense  
 

Meurtres à Philadelphie
William Lashner   Dette de sang
Le Rocher - Thriller 2005 /  20.90 € - 136.9 ffr. / 533 pages
ISBN : 2-268-05365-2
FORMAT : 16x24 cm
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La collection Thriller des éditions du Rocher est consacrée aux traductions de romans policiers américains ; le choix porte sur des romans noirs classiques dans lesquels compte essentiellement l’intrigue. Les personnages répondent aux règles du genre : un homme seul - détective ou avocat - entouré d’une collaboratrice dévouée et d’un homme de main, face aux représentants de la loi et de la justice et au monde du milieu, quelques femmes. Dette de sang s’inscrit dans ce schéma.

L’auteur, William Lashner, a mené une carrière d’avocat criminel avant d’écrire des romans policiers. Son héros, Victor Carl, est jeune, avocat, fauché, et associé à Beth Derringer, elle aussi avocate. Il est le narrateur de l’histoire qui commence sur les quais de Philadelphie par la découverte d’un cadavre à la gorge tranchée, Joey Parma, mieux connu sous le nom de Joey le Rapiat. Petit truand minable, éternel looser, issu du milieu italien de Philadelphie, Joey avait recouru aux services de Victor Carl, sans pour autant lui verser la rémunération promise. Il était revenu, quelques heures avant de se faire tuer, demander conseil à Victor Carl à propos d’une valise pleine d’argent disparue vingt ans auparavant et d’un meurtre commis à cette occasion. Victor Carl se lance alors sur la piste de cette histoire ancienne dont il s’efforce de renouer les fils et de retrouver les acteurs, convaincu que là se trouve la clé de l’assassinat de Joey. Son enquête, qu’il mène avec Beth, son associée, et Phil Skink, le détective privé avec qui il collabore, le conduit dans divers milieux de Philadelphie : truands, passionnés de grosses motos, mais aussi juge de la Cour suprême de l’état de Pennsylvanie, ancien agent du FBI. Trois femmes : Chelsea, ancienne hippie, Arula qui veut faire de sa vie une œuvre d’art, et la toute jeune Kimberly. Revivent par bribes les années 70/80, la jeunesse des suspects, la drogue, l’effervescence d’une société joyeusement consommatrice, avide de plaisirs immédiats et sans inquiétude sur les lendemains. Raviver le passé n’est cependant pas une entreprise sans risques et meurtres et menaces diverses se multiplient. L’enquête policière de Victor est régulièrement interrompue par les longues heures passées au chevet de son père mourant qui lui raconte l’aventure qui a marqué sa jeunesse lointaine.

Le récit est habile, le suspense assez bien entretenu, les liens entre passé et présent donnent du relief à la narration ; toute une galerie de personnages prend forme progressivement : Eddy Dean, lecteur d’Hamlet et de Monte Cristo, Jackson Straczynski, le juge à la carrière impeccable, Mc Deiss, le policier, Telushkin, l’agent secret à la retraite, chacun placé dans son cadre, décor révélateur de sa personnalité. Les mères, présentes ou absentes, des différents personnages, tiennent une place essentielle.

En revanche, on peut trouver qu’il y beaucoup de bons sentiments, peu d’épaisseur dans la description de la ville et de sa société, regretter aussi la désinvolture de la fin. En fait, d’une certaine façon, on se sent davantage spectateur d’une scène de théâtre que plongé au cœur d’une haletante enquête policière. Ceci dit, ces quelques restrictions à part, la lecture est agréable, l’ouvrage a d’ailleurs figuré dans la liste des best-sellers du New York Times, et il répond sans aucun doute aux attentes d’un public qui demande à un polar une intrigue bien ficelée et non une description sociologique.


Marie-Paule Caire
( Mis en ligne le 24/08/2005 )
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