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L'impossibilité d’aimer
Per Olov Enquist   Le Livre des paraboles - Un roman d'amour
Actes Sud - Lettres scandinaves 2014 /  21.80 € - 142.79 ffr. / 237 pages
ISBN : 978-2-330-03474-0
FORMAT : 11,5 cm × 21,7 cm

Anna Karila et Maja Thrane (Traduction)
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Une parabole est un récit énigmatique, souvent utilisé en religion, pour dispenser un enseignement imagé. Il semblerait que P.O Enquist ait conservé le mot énigmatique et oublié celui d’enseignement. On se rend compte au fil des pages que cet oubli est volontaire, tant il faut se concentrer pour apprendre quelque chose. Quant au côté indéchiffrable, il n’est pas sans rappeler l’Enigmatisme, cette école artistique en rapport avec les visions mentales.

Et des visions mentales, nous en avons à foison. L’auteur, âgé, fouille dans ses souvenirs pour faire le point sur les manques de sa vie, la découverte d’un manuscrit de son père avec neuf pages arrachées ayant été le déclic. Neuf paraboles donc, dans lesquelles se déversent la peur de la mort, le poids de son frère décédé dans un asile et dont il porte le nom, les tantes généreuses et tourmentées par un éventuel échange de bébé, la mère implacable dévorée par la religion, le père absent, l’alcool trop présent...

Le sous-titre étonnant, «un roman d’amour», intrigue dès le début. On cherche cet amour, on ne trouve que déséquilibre et impossibilité d’aimer. Quelques phrases éclairées sur Kierkegaard et la cinquième symphonie de Sibélius, noyées dans l’alcool elles aussi, ne suffisent pas à justifier ce sous-titre. Puis, à force de circonlocutions gênées, de façon inattendue, P.O Enquist nous raconte son dépucelage avec une partenaire d’une cinquantaine d’année. Et là, autant le style touffu, déchiré, hagard a pesé sur le lecteur, des lignes d’une limpidité délicieuse s’écoulent. Tout est dit, tout est délicat, merveilleux, poétique, un apprentissage sexuel qui est un véritable apprentissage de vie, un moment de bonheur qui n’a pas protégé cet écrivain de son mal-être.

Hormis ces quelques pages d’éclaircies, l’ensemble, dépressif, est noir, étouffé de bout en bout par le poids de la religion, des gens qui cherchent à se rédimer, écrit de façon réellement torturée : et l'on ne peut s’empêcher d’avoir une pensée compatissante pour les traductrices.


Dany Venayre
( Mis en ligne le 17/11/2014 )
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