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Vies étonnantes
Jim Harrison   Les Jeux de la nuit
J'ai lu 2011 /  6,70 € - 43.89 ffr. / 349 pages
ISBN : 978-2-290-03201-5
FORMAT : 11cmx18cm

Première publication française en septembre 2010 (Flammarion)

Traduction de Brice Mathieussent

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Jim Harrison, né en 1937, est un des grands écrivains américains de la nature, de ce que l’on appelle souvent «l’école du Montana». Il aime les grands espaces et les femmes, dans l’ordre et dans le désordre. Son œuvre abondante a été en large partie traduite en français par Brice Matthieussent, et publiée essentiellement chez Bourgois. Flammarion édite aujourd’hui trois nouvelles sous le titre de la dernière.

Trois récits différents, mais qui ont en commun de mettre en scène trois personnages hors du commun, «en marge» - pour reprendre le titre que Jim Harrison avait choisi pour ses mémoires. Les deux premiers sont observés par l’auteur, et le troisième se raconte à la première personne. Trois lieux et personnages différents qui, chacun à sa façon, recoupent les thèmes de prédilection de Jim Harrison : Sarah, la jeune adolescente victime d’une agression, Chien Brun, l’indien rebelle, qui tente de mettre à l’abri des institutions et de l’administration la jeune Baie, enfant muette dont la mère, alcoolique, est en prison, et le narrateur de la troisième histoire, qui à chaque nouvelle lune se transforme en loup-garou.

Dans les trois cas, la nature est omniprésente, essentielle : Sarah plonge au cœur du Montana où dès l’enfance elle se console d’une mère insupportable et d’un père insuffisant ; Chien Brun a un besoin vital des espaces du Michigan, des grands lacs où pêcher ; le narrateur ne parvient à contrôler plus ou moins ses crises qu’en s’abandonnant aux espaces immenses et vides dans lesquels il peut errer sans risques. Jim Harrison fait naître l’émotion de la violence des sentiments qui animent ses personnages, sentiments parfois exprimés mais aussi tus, ou décrits de l’extérieur comme dans la nouvelle Chien Brun, le retour. Il peint une Amérique non pas idéale – en particulier, rien n’est épargné de la médiocrité des personnages secondaires - mais puissante, bouillonnante d’énergie vitale. «La vie est si étonnante qu’elle laisse peu de temps pour autre chose», cette citation de la poétesse Emily Dickinson, dans le premier récit, pourrait résumer l’esprit des trois nouvelles ; chacun des personnages est occupé à vivre, vivre sa vie, son destin, même si une autre citation, d’Heidegger, «Vivre sa vie est une chose qui nous est étrangère à tous», marque les limites de l’entreprise !

Un livre de passions, passion des grands espaces d’une nature indomptée, passion des femmes et des sens pour Chien Brun comme pour le narrateur des Jeux de la nuit, mais aussi plus généralement la passion de la littérature qui anime Jim Harrison et qu’il communique à son lecteur. Une écriture puissante, totalement efficace dans le cadre contraint de la nouvelle, qui rappelle d’autres textes plus anciens, Légendes d’automne ou Dalva. Trois récits qui emporteront le lecteur.


Marie-Paule Caire
( Mis en ligne le 16/09/2011 )
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