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Cruelle déception après la magie de Sourires de Loup
Zadie Smith   L'Homme à l'autographe
Gallimard - Folio 2005 /  7.50 € - 49.13 ffr. / 479 pages
ISBN : 2-07-033823-1
FORMAT : 11,0cm x 18,0cm

Première publication française en février 2005 (Gallimard - Du Monde entier).

Traduit par Serge Chauvin.

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À 25 ans, Zadie Smith signait, avec Sourires de loup, un incroyable roman, fresque de l’intégration de plusieurs générations d’immigrés dans l’Angleterre contemporaine. Cinq ans plus tard, L’Homme à l’autographe était attendu avec une impatience à la hauteur du coup de foudre suscité par son premier livre. Est-ce cet excessif espoir qui cause la déception ? Car déception il y a. Et terrible ! Le style de Zadie Smith est toujours là, pourtant : une imagination loufoque dans sa description du quotidien («À un carrefour, ils se taisent tous en même temps, et le silence traîne, comme si quelqu’un avait craché sur le pare-brise et qu’ils regardaient glisser la bave.»), une vision du monde toujours très juste («La salle dégage le même potentiel révolutionnaire que les fêtes foraines et les parcs d’attractions : les enfants se retrouvent aux commandes, les adultes se découvrent purement fonctionnels.») Et puis plus grand chose.

Ni l’histoire ni les personnages ne parviennent à retenir l’attention du lecteur, malgré leur originalité. Alex Li Tandem, le héros, est un jeune homme mi-juif mi-chinois. Autographiste de son métier – il fait le négoce de photos signées de stars – il mène une vie de célibataire désoeuvré, peuplée d’alcool, de joints et d’attentisme à l’égard de sa petite amie, auprès de laquelle il ne parvient pas à s’engager. À l’image d’Alex qui boit en attendant que quelque chose se passe dans sa vie, le lecteur passe les trois quarts du livre à attendre que l’histoire démarre enfin. Avec confiance au début (on pense encore à Sourires de loup), surprise après le premier tiers («quand même ! c’est long…»), incrédulité passé la moitié du livre, et désillusion ensuite. Car, quand il arrive enfin quelque chose dans la vie d’Alex (il reçoit une carte postale signée d’une star oubliée mais mythique pour les autographistes), la suite de ses aventures laisse, encore, indifférent.

En refermant L’Homme à l’autographe, on a la désagréable impression d’être passé à côté de ce roman. D’autant que les critiques parues dans la presse sont toutes élogieuses. Tant mieux si c’est le cas. Que ceux qui ont aimé Sourires de loup laissent une chance à Zadie Smith et se fassent une idée par eux-mêmes.


Marie-Pierre Noguès
( Mis en ligne le 21/08/2006 )
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