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Pesant comme un dimanche
Ian McEwan   Samedi
Gallimard - Du Monde Entier 2008 /  7,70 € - 50.44 ffr. / 373 pages
ISBN : 978-2-07-035024-7
FORMAT : 11x18 cm

Première publication française en octobre 2006 (Gallimard - Du monde entier).
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Serait-ce parce qu’après la lecture jubilatoire de Expiation, le précédent roman de Ian McEwan, le lecteur a placé la barre de son attente beaucoup trop haut ? Samedi déçoit cruellement. Et pesamment.

Maître dans les descriptions psychologiques des replis et des ressorts pas toujours très nets de l’âme humaine, Ian McEwan franchit ici une étape supplémentaire. Par le truchement d’Henry Perowne, son héros, neurochirurgien de son état, l’auteur nous plonge cette fois-ci au cœur du cerveau. Mais sans génie. Car les nombreuses descriptions de Perowne en salle d’opération, à grand renfort de termes scientifiques, plombent ce roman derrière lequel on sent trop l’application quasi scolaire de l’auteur à ne pas trahir un univers médical qui n’est pas le sien. Ce travers pourrait paraître anecdotique, car le propos de McEwan n’est pas de nous parler seulement de neurochirurgie, mais il n’empêche. Il est révélateur d’une propension générale dans ce livre à la lourdeur des propos, à des descriptions appuyées sur divers sujets (le blues, à travers le fils musicien, ou la poésie, à travers la fille poétesse) qui donnent l’impression au lecteur de subir une succession de cours magistraux. Plus subtil, le traitement de la guerre imminente en Irak et de la position de la Grande-Bretagne (le roman se situe en 2003) donne lieu à des points de vue intelligents où l’on retrouve la finesse de l’auteur.

Le problème est que l’intrigue passe à l’arrière-plan. McEwan nous fait suivre Perowne dans ses activités d’un samedi qui aurait pu être ordinaire (match de squash, courses, dîner familial), mais auquel un banal accrochage en voiture va donner un tour dramatique. Pendant les deux tiers du livre, on attend péniblement que quelque chose se passe, et cette attente est trop longue. Et quand, enfin, le drame éclate, le lecteur, presque fatigué d’avoir trop attendu, a du mal à accrocher.


Marie-Pierre Noguès
( Mis en ligne le 28/01/2008 )
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