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Poches -> Littérature |
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Messieurs, la guerre est ouverte ! | | | Pascal Bruckner Mon petit mari Le Livre de Poche 2009 / 5,50 € - 36.03 ffr. / 182 pages ISBN : 978-2-253-12562-4 FORMAT : 11,0cm x 18,0cm
Première publication en novembre 2007 (Grasset) Imprimer
Tout avait pourtant bien commencé pour Léon. Malgré son mètre soixante-six, il se marie avec la plantureuse Solange, une créature suave, haut perchée, qui ne laisse pas indifférente la gent masculine. Les quolibets et ricanements, elle ne les entend pas, elle laime son Léon, le petit être sensible et amusant.
Pourtant un phénomène étrange vient assombrir ce bonheur insolent. A la naissance de leur aîné, Léon commence à rétrécir, mais tant pis, Solange en prend son parti. Elle le couvre damour et par chance seul son sexe proéminent reste intact. Elle en abuse, faisant de son mari sa chose, au grand bonheur de ce dernier. Mais à la naissance de leur deuxième enfant, voilà quil perd à nouveau trente centimètres, ne devenant pas plus haut que son fils. Avec sa dégaine de marmot mal embouché, il tente tant bien que mal de garder sa place de chef de famille. Mais rien ny fait, il devient le souffre-douleur de son fils et se voit réprimander par sa femme comme un petit garçon.
La coupe est pleine pour Léon, il va voir un spécialiste qui le considère comme une sorte de bête de foire. Son diagnostic est implacable, «ces petits naissent à vos dépens. Ils vivent pour vous effacer. Vous ne rétrécissez pas, vous vous rétractez à la façon dun manche de parapluie ou dun cou de tortue. Chaque fois quun enfant vous naît, vous rentrez en vous-même. Vous éprouvez en accéléré le renouvellement des générations, la disparition des aînés au profit des plus jeunes.» Sa thérapie : fuir au plus vite, mais il est trop tard... Solange accouche de jumeaux.
La guerre des sexes est-elle de nouveau ouverte ? Ce sentiment plane en lisant Mon petit mari. Pascal Bruckner a une vision plutôt apocalyptique de la place des hommes dans notre société. Face à ces cruelles mantes religieuses que sont les femmes, les mâles deviennent des entités négligeables, des sous-êtres impressionnables. Caricatural à lextrême, Mon petit mari est un conte burlesque qui frôle à chaque page le ridicule, souffrant parfois de longueurs.
Catherine Martinez-Scherrer ( Mis en ligne le 01/06/2009 ) Imprimer | | |
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