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Le pire n’est jamais bien loin
 Ochazukenori   Le manoir de l’horreur (vol. 2)
Delcourt - Mangas 2004 /  5.50 € - 36.03 ffr. / 188 pages
ISBN : 2-84789-381-4
FORMAT : 12 x 18 cm
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Sayuri ment à son père excessivement exclusif afin de voir en douce son bon ami. Mais son géniteur n’hésitera pas à éliminer sauvagement l’intrus une fois la vérité découverte. Sugihara et Otâ, elles, se vouent un amour passionnel et destructeur un rien sado-masochiste. Quant à Yôko, son seul but dans la vie est d’éclairer le mystère qui entoure la mort de son frère, décédé dans un étrange incendie…

C’est à nouveau sous forme de courtes histoires toutes aussi effrayantes les unes que les autres que se déroule la série du Manoir de l’horreur, dans une ambiance poisseuse à souhait. Plus abouti que le premier tome, l’auteur nous emmène ici aux frontières du surnaturel, avec des scènes dignes de l’exorciste. C’est une vision très noire de l’homme qui est proposée, sous-tendue par une construction scénaristique riche : flash-back, parallélisme et effet miroir traduisent un effort narratif appréciable, et confèrent une profondeur psychologique aux protagonistes, souvent délaissée dans ce type d’écrit. La violence se veut révélatrice de nos démons intérieurs, démons paradoxalement libérés (voire déchaînés) par l’amour, sentiment au goût d’interdit chez Ochazukenori qui l’aborde invariablement sous l’angle du tabou : que ce soit l’inceste, l’homosexualité ou le viol, cette passion ne relève jamais d’une sinécure et expose au grand jour la part d’ombre de tout un chacun. En effet, cet amour est le catalyseur de chacune des nouvelles, révélant la face noire des êtres et engendrant entre les personnages des rapports de force excessivement malsains, où mensonges et manipulations en tous genres broient impitoyablement les plus faibles. Jouant avec habilité sur le sentiment de dégoût du lecteur afin d’exacerber sa peur, les illustrations enfoncent le clou : sobres, sans fioritures inutiles, elles sont hélas de qualité inégale, passant sans complexe d’un esthétisme raffiné à une imagerie gore d’un ridicule achevé où sang, vomis et boyaux se déversent allègrement dans la confusion la plus complète. En tout cas, le postulat de l’auteur est clair : le pire vient souvent de nos proches et on est toujours susceptible d’héberger sous son toit un psychopathe en puissance. De quoi devenir totalement parano…


Océane Brunet
( Mis en ligne le 11/06/2004 )
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