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Contrechamps
Will Eisner   Mon dernier jour au Vietnam
Delcourt 2001 /  10.53 € - 68.97 ffr. / 76 pages
ISBN : 2-84055-598-0
FORMAT : 21 X 30
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A 83 ans passés, le grand Will continue à nous raconter les petites histoires qui donnent consistance à ses Mémoires (c'est le sous-titre du recueil). Les innovations formelles, qui en ont fait depuis les années 40 un des maîtres de la bande dessinée, permettent une nouvelle fois à ces six nouvelles de guerre, qui ont pour cadre le Vietnam, de dépasser l'anecdote qui leur sert de prétexte, pour toucher le lecteur avec une efficacité sans égal. "En plein coeur de la vie" pourrait-on dire, pour citer un autre nouvelliste américain, Ambrose Bierce. En choisissant un format narratif aussi bref, après avoir expérimenté à la fin des années 70 le "roman graphique", Eisner retrouve en effet le meilleur de cette tradition littéraire américaine, rarement exploitée par la bande dessinée.

La narration se concentre dans les regards et les gestes - les cases ont depuis longtemps disparu - et le lecteur, plongé dans ce carnet de croquis, doit forcément choisir son parti, tant le point de vue adopté par l'auteur le laisse foncièrement libre. La première histoire épuise totalement les possibilités de cette logique en osant un récit subjectif : le lecteur voit à la place du narrateur, et c'est à lui que s'adresse son interlocuteur. L'effet est alors celui du roman classique (Fabrice à Waterloo) : ni feinte objectivité, ni reconstitution synthétique. Mais c'est la vie dans ce qu'elle a de plus désordonné et de plus incontrôlable qui nous entoure alors comme elle le fait des personnages d'Eisner. Et on s'y laisse prendre d'autant plus volontiers que sa puissance graphique n'a rien perdu de ses prestiges.


Nicolas Balaresque
( Mis en ligne le 05/07/2001 )
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