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Bande dessinée  ->  Réaliste  
 

Un pastis sinon rien
Delphine Rieu   Emmanuel Lepage   Alex Clément est mort
Vents d'ouest 2000 /  18.02 € - 118.03 ffr. / 128 pages
ISBN : 2-86967-868-1
FORMAT : 23 X 33
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Dans l'argot des années 20, le pastis, expression provençale popularisée dans le grand mixage culturel des tranchées, désignait une situation embrouillée. C'est seulement après la Seconde Guerre mondiale que Paul Ricard et quelques distilleurs avisés imposèrent aux orphelins de l'absinthe le nouvel usage du mot. Mais c'est bien de la première acception du pastis dont il est question ici.

Le scénario de Delphine Rieu enferme dans un appartement marseillais une demi-douzaine de personnages aux prises avec les conséquences incontrôlables du décès inopiné du héros malgré lui, Alex Clément. La représentation débute après l'événement qui la fonde, les unités de lieu, de temps et d'action sont de rigueur : les auteurs se sont amusés à respecter aussi scrupuleusement que possible des règles qui ont fait leurs preuves.

Il ne s'agit pas pour autant d'une tragédie, mais d'une pièce de boulevard, dont tout l'intérêt, passées les astuces du scénario, repose sur le défilé des personnages et le dynamisme des répliques. Et c'est là que l'exercice connaît ses limites. Pour faire marseillais, probablement, les auteurs en rajoutent dans la truculence et la sur-expressivité : du coup les situations perdent en dynamisme ce qu'elles sont censées gagner en description des caractères. La lecture est considérablement gênée par les accents et défauts de prononciation supposés faire couleur locale. Défauts d'autant plus regrettables que l'entreprise est audacieuse : plus de 100 pages de huis clos, sans action spectaculaire sur la scène qui nous est montrée, avec des péripéties qui sont toutes conséquences des événements extérieurs.

Le plus réussi est tout aussi le plus surprenant : la couverture laisse deviner des couleurs audacieuses au pastel, façon Hyman ou Mazzoti, et le récit est en fait entièrement traité au lavis, un choix rarement osé depuis le splendide Emmanuel de Jijé - à la technique très différente il est vrai. Des perspectives risquées et réussies, des jeux de lumière nuancés ne font qu'aggraver les regrets. Par manque de rigueur dans les dialogues et de sobriété dans le récit, les auteurs ne réussissent qu'un album original là où ils avaient l'occasion d'en faire un grand.


Nicolas Balaresque
( Mis en ligne le 13/04/2001 )
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