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Bande dessinée  ->  Fantastique  
 

Il était une fois...
Patrick Prugne   Tiburce Oger   L’Auberge du bout du monde (tome 1) - La fille sur la falaise
Casterman - Ligne d'Horizon 2004 /  9.50 € - 62.23 ffr. / 48 pages
ISBN : 2-203-39302-5
FORMAT : 22,6 x 30,3 cm
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1822, sur la côte bretonne, une jeune fille disparaît inexplicablement et sa mère est retrouvée morte, assassinée. Un demi-siècle plus tard, Edgar Saint-Preux, un jeune écrivain parisien fuit les mondanités de la capitale pour venir trouver la tranquillité et l’inspiration dans une auberge quelque peu délabrée et perdue au fin fond de la Bretagne. Seul pensionnaire, le jeune homme va rapidement tomber sur une dizaine d’étranges petites créatures qui semblent avoir trouvé refuge dans la bâtisse. Le vieil aubergiste, enclin à expliciter les mystères qui peuplent sa demeure et sa région, va alors commencer à raconter à son hôte la surprenante et terrifiante histoire de cette jeune fille autrefois disparue…

Avec ce premier tome d’une nouvelle série fantastique, le tandem composé de Tiburce Oger (Gorn) et de Patrick Prugne (Fol, Nelson et Trafalgar) réalise un bel album, plein de mystère et prodiguant une belle ambiance de contes et légendes d’autrefois. Sans être révolutionnaire, le scénario concocté par Oger est suffisamment bien ficelé pour être passionnant à suivre. On y croise des réminiscences de récits folkloriques, des amours éternelles, et de mystérieuses créatures (des korrigans ?) vivant sous les pieds des humains, les surveillant. Quelques éléments du récit ne sont ici qu’esquissés, comme le rôle d’un étrange et sinistre armateur, ou encore les effets démoniaques de la toute nouvelle usine sur les ouvriers…

Le dessin de Prugne est particulièrement bien adapté à ce type d’histoires. Parfois proche du trait de Loisel, les planches du dessinateur se doublent d’une mise en couleurs très soignée. Si les premières pages paraissent étrangement « délavées », un peu vieillottes peut-être, la suite est beaucoup plus maîtrisée et réserve quelques très belles vues, notamment nocturnes, qui font beaucoup pour l’ambiance générale de l’album.

Ce premier tome se termine un peu rapidement, laissant bon nombre de questions en suspens et ouvrant plusieurs pistes pour la suite. Une série à surveiller.


Alexis Laballery
( Mis en ligne le 10/10/2004 )
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