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Bande dessinée  ->  Fantastique  
 

Ragoût d’elfes
Thomas Mosdi   Olivier Brazao   Béatrice Tillier   Sheewowkees (tome 2)
Delcourt - Terres de légendes 2004 /  12.50 € - 81.88 ffr. / 48 pages
ISBN : 2-84789-459-4
FORMAT : 24 x 32 cm
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Dans un monde fantastique, l’archipel de Solune est un petit îlot de paradis, avec plage de sable fin, cocotiers et une population pacifique composée de deux races d’elfes, les Sheewowkees, que seule la forme des oreilles distingue. Mais comme dans tout Eden, il y a un serpent et un pommier. En l’occurrence, dans le cas de Solune, le problème est que ces elfes sont soumis à une sorte de rituel périodique, la cérémonie des treize lunes, qui désigne certains d’entre eux pour un voyage, jusqu’à présent sans retour, dans le pays des Worgs. Emmenés par les Kalakars, serviteurs ailés des mystérieux Worgs, (et qui font irrésistiblement penser aux singes ailés qui servaient la sorcière de l’Est dans Le Magicien d’Oz), les victimes disparaissent définitivement. Dans un premier album, un petit groupe d’elfes, composé d’oreilles hautes et d’oreilles plates (les subtilités de la race elfique nous dépassent !) se voyait désigner pour perpétuer la dangereuse tradition et partait ainsi vers l’inconnu. Avec ce second album, le lecteur, aussi ignorant que les victimes, doit tracer son chemin dans une jungle chatoyante et dangereuse à la recherche, en temps limité, de la cité des Worgs. Certes, les six elfes se découvrent en chemin un mystérieux protecteur, mais cela ne change guère la nature de leurs soucis. Quant à savoir ce qui attend nos héros, le pire est forcément à prévoir…

L’elfe est à la mode en bande dessinée, mais rarement comme victime ou chair à saucisse : depuis Tolkien, les amateurs de fantastiques se sont habitués à considérer ces êtres fins et cultivés, supérieurement intelligents et dotés d’oreilles pointues (ce dernier point est plus débattu) comme des créatures forcément douées, impassibles et supérieures en tous points… Il était temps de réagir : c’est ce que font Thomas Mosdi et Olivier Brazao dans une série pleine de rebondissements et d’intrigues à éclaircir. On y croise des elfes trouillards, orgueilleux, candides, bref, des elfes comme vous et moi. L’idée de former un groupe, si elle est classique, donne un récit solide, d’autant que la découverte du monde des Worgs fait planer de nombreuses questions. Ce deuxième tome tient ainsi les promesses du premier, même si l’on peut regretter de n’en savoir guère plus qu’auparavant sur les Worgs, leur société et l’origine de ce cruel rituel. Le lecteur, appâté par le premier tome, se retrouve dans une situation dont il ne connaît toujours pas les rouages. Toutefois, pour le petit groupe d’elfes, une seule urgence : sauver ses oreilles !

Le scénario de Thomas Mosdi, orfèvre en la matière (L’île des morts en particulier sur le thème du mythe de Cthulhu) demeure donc encore passablement mystérieux : gageons que le troisième et dernier album apportera les réponses attendues (sinon, la frustration sera insupportable : avis au scénariste) et éclairera les diverses zones d’ombres de ce récit (que se passe-t-il parmi les Worgs ? que sont exactement les Kalakars et que mangent-ils réellement ?...). Le graphisme d’Olivier Brazao, très réussi, se coule pleinement dans le moule paradisiaque de Solune : les personnages ont des allures à la fois graciles (représentation classique de l’elfe) et humaines, mais sont incontestablement originaux et rapidement attachants. Cette originalité est renforcée par le travail de la coloriste, Béatrice Tillier (Fée et tendres automates) qui a su donner à ce monde des couleurs nuancées, raffinées, douces, reposantes. Cela n’explose pas dans tous le sens, et le lecteur peut être plus attentif aux détails et aux paysages (notamment certaines planches de forêt et de cavernes, dominés par une couleur). Bref, voilà une série à la fois fantastique et écologique, qui continue son chemin sans baisse de régime avec ce nouvel album aussi réussi que le précédent, mais qui ne comblera toujours pas les attentes des curieux : il faudra aller jusqu’au bout !


Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 29/01/2005 )
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