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Je t’aime, je t’aime
Fabienne Costes   Guillaume Long   La Cellule
Casterman - KSTR 2008 /  12.75  € - 83.51 ffr. / 120 pages
ISBN : 978-2-203-00389-7
FORMAT : 19,5x28 cm
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Simon et Anne sont amoureux. Ou plutôt, Simon est amoureux, et Anne étouffe. Lui est un chercheur expérimentant dans son laboratoire quelques tests révolutionnaires sur des singes et des souris. Elle est trompettiste, douée et passionnée, éprise de liberté. En manque d’air, elle quitte le jeune homme un soir après un concert. Lui se retrouve comme un poisson hors de l’eau, vidé, perdu, complètement désespéré. Dans l’impossibilité de faire son deuil, il rappelle la jeune fille, la surveille en bas de chez elle, l’observe de trop loin et finalement commence à échafauder quelques plans sur la comète. Car en tant que savant fou amoureux, il prépare un remède à ses remous, l’antidépresseur ultime, la déclaration d’amour définitive, l’acte charnel porté à son paroxysme. Mais quand la déraison accompagne la science, c’est le pire qui guette inévitablement. Simon est trop humain, trop sensible pour être un Frankenstein à la hauteur…

Avec un scénario finement construit, entrelaçant progressivement et minutieusement le registre du drame (la rupture amoureuse et ses conséquences) au fantastique mystérieux, La Cellule est un album passionnant à découvrir – parce que se dévoilant peu à peu - souvent surprenant, jusqu’à sa chute, et d’une belle richesse. Les ellipses et les chevauchements forcent le lecteur à suivre attentivement ce qui est (non) dit, et une froide émotion perce régulièrement derrière ces silences.
Si parfois le scénario semble un peu se perdre dans d’inutiles déviations (des personnages secondaires par exemple, parasites du fil narratif principal), il en profite pour installer une ambiance quelque peu étrange, disposant les personnages dans un drôle de monde, un peu flou, un peu alangui. Le dessin de Guillaume Long, plus habitué jusqu’à présent aux bandes autobiocomiques, est une autre vraie bonne fausse piste à ce récit qui semblait joué d’avance : la gaudriole et la légèreté en prennent un coup dans les ailes, ici tout est beaucoup plus sombre et désespéré, comme dans un film de Resnais où l’apparente légèreté des propos et des décors cache (et fait passer en douceur) quelques lourdes souffrances. Avec le trait de Long, à l’aise dans les scènes du quotidien, la routine se grippe soudainement, et le cauchemar s’immisce derrière des papiers peints défraîchis.

On soulignera enfin le nouvel habillage du label KSTR, reléguant son image rock en toc pour une tenue plus distinguée, et une impression cette fois à la hauteur.


Alexis Laballery
( Mis en ligne le 01/07/2008 )
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