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Bande dessinée -> Science-fiction |
| Fabien Vehlmann Bruno Gazzotti Ralph Meyer Des lendemains sans nuage Le Lombard - Signé 2009 / 14.50 € - 94.98 ffr. / 68 pages ISBN : 978-2-80362546-8 FORMAT : 24x31,5 cm Imprimer
Et si, dans un avenir proche (genre 2040), un tyran contrôlait la planète, à coup de marketing et de consommation tous azimuts ? Le deal totalitaire habituel : du confort contre la liberté ! Et si un seul homme pouvait, grâce à une machine à remonter le temps, libérer lhumanité en détournant le (futur) tyran de la politique ? Cest lhistoire de F.G. Wilson, futur maître du monde, et de Nolan Ska génial inventeur méconnu de la machine à remonter le temps. Ska, interceptant le jeune Wilson, tente de le faire renouer avec ses premières amours, la littérature de science-fiction
Mais le futur dictateur est un piètre écrivain, et pénible avec ça. Ska va devoir se mettre à louvrage, utilisant pour cela ses propres souvenirs du futur, de quoi fabriquer de beaux récits de SF, du genre vraisemblables et criants de vérité. Petite visite du futur donc : lavenir du Sitcom ou des égouts, la conquête de lespace, la transformation de lhomme, lavenir du jeu vidéo
Il y a de tout dans la mémoire de Nolan Ska et surtout, la vraie question : si vous aviez le pouvoir de changer lavenir de lhumanité, le feriez-vous ?
Voilà une collaboration réjouissante
qui en appelle dautres : quand les papas de IAN (Meyer), Soda et Seuls (Gazzotti) et Green Manor ou Le Marquis dAnaon (Vehlmann) décident de travailler en commun, cela donne un album réussi et bien mené, comme une belle variation sur la SF, dont on ne peut que regretter la fin, trop rapide. Lhistoire sorganise en petites nouvelles de quelques planches, développant un aspect particulier du futur
et en toile de fond, les relations entre Ska et linsupportable Wilson. Un futur qui change peu à peu, avec une fin en forme de pirouette dans lesprit de la Quatrième Dimension
Car lalbum entier semble un hommage à la série culte de Rod Serling. Chaque nouvelle pose une question, et se conclut par une pirouette un rien philosophique. Même le personnage de Ska costume chic et aspect un peu raide pourrait faire songer à Serling. Graphiquement, lalbum est emballant : cest de la sience-fiction à la sauce Valérian : le trait est précis sans être trop réaliste, et plutôt « space opera » quanticipation. Il sagit de faire rêver et rire plutôt que de représenter un futur concret. Gros vaisseaux, scaphandres autonomes, villes tentaculaires
Un univers SF très « âge dor » et années 60 avec, en arrière-plan, cette humanité qui elle, névolue pas. Bref, une excellente histoire originale, dans lesprit de Green Manor, et une réédition (l'album date de 2001) à redécouvrir dans une belle présentation.
Gilles Ferragu ( Mis en ligne le 16/06/2009 ) Imprimer
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