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Bande dessinée -> Science-fiction |
| Thierry Cailleteau Siro Aquablue (vol. 11) - La Forteresse de sable Delcourt - Conquistador 2006 / 12.90 € - 84.5 ffr. / 48 pages ISBN : 2-7560-0400-6 FORMAT : 24x32 cm Imprimer
Quallait faire Nao sur Tetlaan, cette planète de sables mouvants que seuls certains insectes géants peuvent traverser ? La série Aquablue, commencée splendidement sur une planète aquatique, continue cette fois dans un univers hostile pour le blondinet aux allures de surfeur. On se rappelle que dans le dixième album, Nao, accompagné de sa petite équipe et de Cybot, sa duègne robotisée, participait à une fouille archéologique qui a mal tourné. Ayant réveillé malencontreusement la reine Marachna, lexpédition vire au cauchemar sur fond de querelles diplomatiques. Et Nao heureux homme se voit malgré lui désigné à la vindicte de la-dite reine, investie des pouvoirs surnaturels du dieu araignée, Arakh, et convaincue que Nao est le descendant de lassassin de son amour ancien, Ténoch. Et énerver une revenante dotée de pouvoirs divins, cest un peu dangereux
Dans ce onzième volume, qui clôt ce récit, on retrouve Nao perdu en plein désert et vidé de sa substance vitale. Recueilli par une tribu nomade, sauvé par le shaman et nanti de ses amis (dont la délicieuse Rabah, qui risque bien dégarer notre héros hors des sentiers conjugaux
), Nao va devoir à nouveau affronter Arakh et son envoyée
mais il pourrait recevoir dans ce duel déséquilibré un allié inattendu en la personne du mystérieux Ténoch.
On ne se lasse pas des aventures de Nao : les dessinateurs changent (mais pas le style, Tota puis Siro sétant parfaitement coulé dans le moule défini naguères par Vatine), les planètes changent, les décors changent (on passe de la terre des dinosaures, aux insectes du désert) mais le plaisir demeure. Avec Nao, cest une version spatiale de Kwai Chang Caine (David Carradine dans la mythique série Kung Fu) : le héros, un peu mystique, un peu poète, plutôt pacifique, se heurte à des forces obscures et des tribus étranges et finit par les séduire. Certes, ça castagne un peu, il y a des créatures bizarres (comme ce peuple araignée). On retrouve avec plaisir Carlo (Han solo en livreur de pizza galactique : voir la première série
), et son vaisseau (le Stromboli, copie conforme du Millenium Condor en aussi déglingué). Cybot, le robot ajoute une touche (bienvenue ??) dhumour gentillet, un peu naïf. Mais surtout, dans cet album, Nao va commencer à franchir la ligne rouge qui le réduisait à être un boy-scout parfois un peu candide et ça, cest une vraie satisfaction
lâge adulte se faisait attendre !
Bref, un scénario plus mûr de Thierry Cailleteau (mais il y a encore à faire : comme virer Cybot !), des méchants assez grandioses, et une intrigue rythmée sur fond de divinité sanguinaire. On se croirait par moments dans un condensé de La Momie, version galactique
et comme la série cinéma, ça fonctionne impeccablement, les auteurs ayant le sens du rythme, de lespace et du cinémascope
Du space opera à lancienne, toujours aussi réussi.
Gilles Ferragu ( Mis en ligne le 28/11/2006 ) Imprimer
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