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Bande dessinée -> Science-fiction |
| Marc Sautriot Antonio Sarchione C.O.P.S. (tome 1) Delcourt - Neopolis / Série B 2008 / 12.90 € - 84.5 ffr. / 48 pages ISBN : 978-2-7560-0803-5 FORMAT : 24x32 cm Imprimer
La Californie en 2030 : si lEtat est toujours aussi ensoleillé quil le prétend, il est désormais sécessionniste depuis 2026
Et la république de Californie peut se vanter davoir la capitale la plus dangereuse au monde. Au point quil a fallu mettre en place un corps de police spécial, limite expérimental, à mi-chemin entre des cowboys et des cyborgs, le COPS (Central Organisation for Public Security) : armes spéciales, masques de combat, missions à risque contre toute forme de criminalité, les COPS sont à la fois lélite et le bras le plus armé, le plus autonome de la justice
Mais lorsquun avion, piloté par un ponte californien, sécrase dans le quartier le plus dangereux de L.A., et que sa fille, seule rescapée, erre dans South Central à la merci dune faune hostile, les COPS eux-mêmes pourraient se heurter à forte partie et autres bandes militarisées et agressives. Les bas fonds de L.A. sont déjà dangereux, mais si en plus, les élites sen mêlent et quun complot est manifestement derrière tout cela, il va falloir beaucoup plus que de gros pistolets pour redresser la situation
Rude journée en perspective au COPS
Vous avez aimé parcourir New York 1997 en compagnie de Snake Plisken (film culte !), vous adorerez la visite de South Central : bandes armées, caïds, mafias, drogues futuristes
les bas-fonds de L.A. valent bien le New York transformé en pénitencier. Tiré dun jeu de rôle à succès (chez Asmodée éditions), pensé par des rôlistes, cet album est déjà la garantie dune histoire solide, un scénario conduit par Marc Sautriot et pensé comme une partie de JdR, sans temps mort, cohérent et prenant. Le décor est rapidement planté avec, au cur de lhistoire, les COPS. Lalbum savère en outre très dense : description du décor, de lépoque et des personnages, mise en place de lhistoire et rebondissements récurrents
le lecteur est pris à la gorge presque demblée et ne sarrête que lesté de quelques bonnes énigmes et autres situations à suspense, voire quelques blagues discrètes (« Ils ont tué Kenny !!! » : les amateurs de South Park apprécieront
). On est dans le thriller efficace, plutôt danticipation que de SF (pas de lasers ni de mutants, juste un avenir résolument sombre et une violence latente qui ne demande quà exploser). Le graphisme dAntonio Sarchione est incontestablement efficace, juste assez futuriste et high tech pour quon adhère, sans trop de gadgets et dinnovations qui auraient pesé sur ce polar SF : si la couverture peut déconcerter avec son style inhabituel façon bande annonce, elle retranscrit pourtant bien latmosphère plus cinématographique que littéraire de lalbum. La mise en scène, à laune de lensemble est soignée et sadresse aux amateurs daction : fans dintrospection et du commissaire Maigret, passez votre chemin, on est plutôt dans la réalité crue et la justice musclée. En tous les cas, un bel essai, dadaptation dun jeu de rôle en bande dessinée (et de fait, il y a là une mine à exploiter, les JdR alliant souvent un univers cohérent et des scénarii solides), essai à transformer le plus rapidement possible
Gilles Ferragu ( Mis en ligne le 20/02/2008 ) Imprimer | | |
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