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| Bande dessinée -> Chroniques - Autobiographie |
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Journal de bord d’un rêveur | | | Florent Chavouet L’île Louvre
Futuropolis Musée du Louvre 2015 / 20 € - 131 ffr. / 96 pages
ISBN : 978-2754-810104
FORMAT : 19,5x26,5 cm
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Dabord destinée à ne sortir que 3 ou 4 albums, cette collection issue de la collaboration entre Le musée du Louvre et les éditions Futuropolis fêtent aujourdhui leur dixième année et leur douzième ouvrage (si lon compte LArt du Chevalement coédité avec le Louvre Lens). Belle aventure qui met à la fois en avant les auteurs de bandes dessinées les collections du musée et une interaction aussi originale que bénéfique pour les deux partis.
Si la collection a jusquà présent fait appel à des auteurs renommés et prestigieux (de Nicolas de Crécy à Jirô Taniguchi en passant par Enki Bilal
), avec Florent Chavouet, elle se lance le défi de mettre en lumière un jeune auteur, plus confidentiel, et sans doute moins bankable
A la lecture de LÎle Louvre, on peut affirmé que Chavouet na pas à se sentir impressionné par ses prédécesseurs tant son album-journal est une belle réussite, une jolie évocation du musée et de ses visiteurs.
Lauteur laffirme dès les premières pages, cette commande du Louvre sera un journal, un carnet de belles notes, une promenade qui racontera, peut-être, quelque chose mais peut-être pas. Et cet vrai que son errance dans le musée passe par différents moments, comme peut lêtre la visite de nimporte quel touriste novice: il y a ces moments dintense concentration, suivis dinstants où lon a juste envie de plaisanter, avant dêtre exténué au pied dun énième escalier. Le regard de Chavouet épouse ainsi celui du visiteur lambda, capté par certaines uvres sans que lon ne sache trop pourquoi et passant plus vite sur dautres.
Parfois, Chavouet se fait accompagner comme par cet agent de surveillance qui lui présente son métier et lui raconte plusieurs anecdotes, véridiques, autour du musée. Chavouet nest plus auteur, ni même spectateur, il est le relais, linterprète entre lagent et le lecteur. Et cet quand il est laissé tout seul que Chavouet donne son meilleur ; là, abandonné, il pose son regard naïf, un peu distancié sur les êtres et les choses, et son dessin prend toute son ampleur, devient parfaitement en phase avec ce regard candide. Au crayon de couleur doux mais précis, il met en scène avec panache des instants de vie prodigieux, comme cette vue sous la Pyramide ou cet agent de nettoyage devenu agent daccueil malgré lui. Cest dune simplicité évidente mais drôle et touchante à la fois.
Il y a dans cet album de la démesure (les mises en scènes alambiquées, les pages qui se déplient), mais aussi une certaine désinvolture. Lalbum glisse alors entre deux tonalités, celle dun récit qui naura jamais lieu, et dun journal rêvé où les différents témoignages seront à prendre avec précaution. Plus proche de La Traversée du Louvre que de Période glaciaire, cette Île Louvre est un joyeux continent, un peu en bazar, à découvrir.
Alexis Laballery
( Mis en ligne le 13/12/2015 )
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A lire également sur parutions.com:La Traversée du Louvre
de David Prudhomme Un Enchantement
de Christian Durieux Les Fantômes du Louvre
de Enki Bilal | | |
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