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Bande dessinée -> Aventure |
| Jean-Blaise Djian Olivier Legrand David Etien Les Quatre de Baker Street (tome 1) - L’Affaire du rideau bleu Vents d'ouest 2009 / 13 € - 85.15 ffr. / 56 pages ISBN : 978-2-749-304473 FORMAT : 24x32 cm Imprimer
Retour à Baker Street : on a beau dire, on ne se lasse pas de ce grand dadais de détective un peu fêlé et de son acolyte et biographe
mais cette fois, les héros, ce sont quatre gamins des rues, gavroches locaux, sa « police auxiliaire » comme le disait Conan Doyle. On est en 1889 à Whitechapel
Le quartier est mal fréquenté, et vit du crime et de la prostitution. Cest là que grandissent Tom, Billy et Charlie
et leur employeur principal sappelle Sherlock Holmes, rien que ça ! Un modèle. Et lorsquen pleine rue, Tom voit sa « fiancée » Betty se faire enlever par quelques malotrus, son sang ne fait quun tour : il part à sa recherche, appliquant les recettes du maître (filature, déduction, mascarade
) non sans brio. Lenquête le mène jusquà un établissement bien fréquenté, une maison de tolérance où les amateurs de chair fraîche peuvent trouver des proies sans défense. Mission sauvetage pour Tom et ses amis, mais face à une maquerelle retorse et à un ancien soldat reconverti dans le crime, il va en falloir, de lastuce, du courage et de la chance
Première mission en solo pour les 4 (noubliez pas le chat !).
Un bel ouvrage, indiscutablement, et une série qui promet, avec ce petit plus quil sagit là de jeunes auteurs
et pour un coup dessai, cest un coup de maître. Il faut dire que sur les fonts baptismaux, on croise tout de même Loisel. Toutes les conditions sont réunies pour un beau succès : le cadre historique du Londres victorien, magnifiquement rendu par le graphisme tout en nuance de David Etien, des personnages hauts en couleurs et attachants, qui cachent quand même quelques secrets, une ombre tutélaire en la personne de Sherlock, et, bien évidemment, une intrigue solide, qui exploite sans fausse pudeur ni excès de réalisme les bas fonds londoniens. On cause un peu argot, on croise des catins et des voleurs, on fuit devant les bobbies
Il y a là un mélange habile qui peut toucher de jeunes lecteurs comme des adultes. Mais surtout, cest lambiance qui fait le charme de cet album : moitié Goonies, moitié policier, un peu débridé et en même temps très maîtrisé.
Gilles Ferragu ( Mis en ligne le 15/02/2009 ) Imprimer
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