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Bande dessinée -> Aventure |
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Une solution : la ré-vo-lu-tion… | | | Simon Andriveau Le Grand Siècle (tome 1) - Alphonse Delcourt - Conquistador 2006 / 12.90 € - 84.5 ffr. / 48 pages ISBN : 2-84789-763-1 FORMAT : 24x32 cm Imprimer
Cest lhistoire dAlphonse, homme du peuple au XVIIe siècle : dans la vie dAlphonse, il ny a pas grand-chose de riant, mise à part sa visite journalière au chevalier de Beaumont, dont la fille est si jolie. Et lorsque, par un hasard malencontreux, il arrive chez le chevalier alors quune bande de maraudeurs est en train de massacrer la famille, Alphonse ne réfléchit pas et sauve Benoît, le petit dernier et seul survivant. Un beau geste, noble
et des ennuis en perspective : les maraudeurs en question sont à la recherche de quelque chose et ne veulent pas laisser de traces. Pire, il semblerait quils soient en service commandé, pour un grand quelconque, qui na que faire dun gueux comme Alphonse. Heureusement, ce dernier a croisé, dans sa fuite, un camp de tziganes, et notamment Luminista, la gitane, tapineuse au grand cur. Le fugitif est accueilli en comparse, nourri, protégé. Mais si les gens darmes du roi sen mêlent
Quallait faire Alphonse dans cette galère ?
Du souffle, de laventure, du mystère et un héros de plus en plus charismatique au fil des pages : dans ce premier album des plus prometteurs, Simon Andriveau reprend avec bonheur les recettes du film de cape et dépées, du grand spectacle en cinémascope et en costumes, dans la foulée dun Marini et de son excellentissime Scorpion. Aux trousses dAlphonse, le lecteur passe de la bagarre à lémotion, quitte son village et part découvrir le vaste monde. La fin est particulièrement intrigante et surtout, Simon Andriveau donne à ses personnages une cohérence, une consistance forte, tant les gentils (comme Alphonse, ou encore Viktor, le chef tzigane au grand cur) que les méchants (il faut toujours soigner ses méchants : ici, ils sont spectaculaires). Andriveau est de plus aussi bon dessinateur que scénariste : le graphisme, original, attentif aux personnages (très individualisés), retranscrit à la perfection le langage des corps comme celui des visages. Un regard, une manière de dessiner une silhouette un peu inclinée
Andriveau intériorise dans les physionomies le poids de lépoque et de ses conventions sociales. Le travail des couleurs est à laune de ce dessin, impeccable, et sensible aux ambiances, notamment nocturnes. On peut regretter la couverture qui ne donne pas une idée exacte de lalbum. Mais la surprise, heureuse, nen est que plus grande. Un joli coup dessai donc et une série à suivre absolument donc pour tous les amateurs daventures historiques en technicolor.
Gilles Ferragu ( Mis en ligne le 14/11/2006 ) Imprimer
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