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Bande dessinée  ->  Les grands classiques  
 

La case de l’oncle Picsou
Carl Barks   La Dynastie Donald Duck, Intégrale Carl Barks (tome 4) - Les mystères de l’Atlantide, et autres histoires
Glénat - Intégrale 2011 /  29 € - 189.95 ffr. / 384 pages
ISBN : 978-2-7234-8314-8
FORMAT : 17,5x24,8 cm
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Avec ce quatrième volume de l’intégrale Carl Barks, Glénat nous propose un nouveau plongeon dans les classiques de la bande dessinée Disney, aux sources de la passionnante mythologie des canards.
Dans ce doublé 1953-1954, Barks alterne entre les histoires de 10 pages, publiées dans le classique Walt Disney Comics and Stories, mettant en scène Donald et ses neveux dans des conflits domestiques souvent calamiteux, et les longues aventures de Balthazar Picsou à destination du jeune comic book Uncle Scrooge.

Grandes histoires parmi les premières de Picsou, Tralla-la ou Les sept cités de Cibola ancrent le vieux richissime comme un aventurier des temps nouveaux. Il ne se contente plus de protéger son coffre-fort contre les bandits de tout poil, il part à la recherche de trésors mystérieux et de pays perdus. L’Atlantide, les Cités d’or : Barks puise dans l’imaginaire commun des sources d’aventures. L’exotisme est une de ses forces ; il construit des lieux étrangers mais cohérents, familiers et différents, inquiétants et séduisants.
Il utilise rarement le pur fantastique, mais en fait planer la menace, presque subrepticement, tout en lui donnant des explications cohérentes voire scientifiques. Si un feu follet se promène dans le jardin de Donald, c’est issu des expériences d’un savant expérimenté. Et si les Atlantes vivent sous l’eau, c’est à la suite d’un Darwinisme bien utile. Géo Trouvetou et le manuel des Castors Juniors, qui continuent ici leur ascension, jouent leur rôle dans cette exaltation du progrès et du savoir.

En même temps qu’il fait parcourir la planète à la famille Duck, Barks réutilise la matière des dessins animés pour ses courts récits. On retrouve dans les malheurs de Donald les traces des bestioles, fourmis et écureuils, qui lui font des misères sur grand écran. Le canard garde et gardera longtemps encore une dimension burlesque de cet héritage cinématographique ; ses petits métiers, renouvelés à chaque épisode, ses bagarres et ses courses-poursuites ont tout du slapstick.

Mais la bande dessinée prend pourtant de plus en plus son indépendance : le petit écureuil Cheltenham, adopté ici par les canards, n’a qu’une parenté lointaine avec les movie stars Tic et Tac. De plus, il y a désormais un nouveau souci de cohérence, de psychologie des personnages : Riri, Fifi et Loulou, Castors Juniors modèles, ne sèchent plus l’école aussi volontiers et aussi joyeusement que par le passé.
Nous lisons ainsi la rencontre historique entre Géo Trouvetou et Picsou, un moment clé qui montre que tous ces personnages se réunissent dans le même univers. C’est aussi l’époque où Barks dessine le portrait de famille des Duck, qui sert d’icône à la présente intégrale. Enfin, en 1952, Daisy a droit à ses propres gags (puis à sa propre série en 1954) ; ce sera le cas de Géo en 1956. En tout cela, on voit émerger la notion de famille, et même celle de communauté, dans un seul espace-temps : Donaldville.

Dans ce début des années 1950, d’autres personnages de Disney se rassemblent dans un même lieu : ce sont Grand Loup, les trois petits cochons, Basile, Boniface et les personnages de Blanche-Neige, entre autres, qui semblent tous habiter dans la même forêt de fables.
Mais le développement de Donaldville va plus loin. Les personnages de Barks y assument une fonction sociale ou professionnelle, et leurs activités ont toujours des répercussions sur la population urbaine. Des passants effrayés par le transport d’une ruche aux membres des Dandys Paresseux pris dans la rivalité entre Donald et Gontran, les habitants de Donaldville savent – et le sauront de plus en plus – qu’il ne vivent pas dans une ville comme les autres.


Clément Lemoine
( Mis en ligne le 24/10/2011 )
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