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Bande dessinée  ->  Les grands classiques  
 

Des canards au menu
Carl Barks   La Dynastie Donald Duck, Intégrale Carl Barks (tome 11) - Le peuple du cratère en péril et autres histoires
Glénat 2013 /  29.50 € - 193.23 ffr. / 384 pages
ISBN : 9782723492997
FORMAT : 17,5x24,8 cm
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En 1960, Carl Barks, dessinateur anonyme des meilleures aventures des canards Disney, est enfin crédité pour les illustrations de Picsou, roi de la limonade. Le créateur de Picsou, dissimulé jusque là sous la signature générique de Walt Disney, commence un long voyage vers la reconnaissance de la critique et du public. Dans la décennie qui suit, son nom circule, et les lecteurs commencent à lui écrire. Carlo Chendi, scénariste italien, le contacte en 1967, et réalise en 1977 une précieuse interview que reprend aujourd'hui ce recueil.

Paradoxalement, les plus grands classiques de Barks sont derrière lui. Les histoires qu'il dessine maintenant sont plus quotidiennes, moins spectaculaires. Ainsi, elles ont rarement donné lieu à des huiles parmi celles qu'il a peintes à la fin de sa vie. Mais elles mettent en scène toute la population de Donaldville, avec une douce fantaisie continuelle qui ne manque pas de charme. Certains récits isolés mélangent cette tendance à des restes d'aventure, notamment La Fontaine de Jouvence, périple fantastique intégré dans le quotidien : s'il ne s'agissait pas de jeunesse éternelle, on pourrait croire que cet épisode relève exclusivement d'une anecdote de businessman. Cet épique-là est moins riche en suspense, mais plus frais que celui des années 1950.

Le recueil est aussi riche en personnages secondaires. À cette période, Barks n'est plus l'homme d'une seule série. Il dessine des scénarios de Vic Lockman et de Bob Gregory, tout en crayonnant des illustrations mises en couleur par Norman McGary. On le retrouve donc à l'œuvre sur Donald, sur Picsou, mais aussi sur le Journal de Daisy, sur La Ferme de Grand-mère Donald et surtout sur Géo Trouvetou.

L'unité du monde des canards n'est qu'apparente. Si les personnages se retrouvent d'une série à l'autre, celles-ci ne suivent pas les mêmes règles. Barks a l'intelligence de garder une ligne cohérente, en évitant les personnages des autres univers comme le Grand Méchant Loup ou Horace et Clarabelle. Mais certains de ses héros restent plus difficiles à manier.
Ainsi de Géo Trouvetou. L'inventeur farfelu existe depuis longtemps, il a donné lieu à des gags depuis quelques années déjà, mais il a maintenant droit à son propre titre, ce qui ne va pas sans mal. Car Géo fonctionne mal en héros, et les histoires longues patinent légèrement. Barks convoque toute la troupe de Donaldville pour mieux poser sa nouvelle série : Picsou, Gontran et Grand-mère Donald interviennent en guest-stars, pour seconder un Filament bien seul. Mais ils ne parviennent pas à transformer en protagoniste efficace celui qui reste bâti pour un second rôle. Au contraire, ils risquent de lui voler la vedette, comme Grand-mère Donald en fermière énergique, ou ils obligent Barks à les affadir au possible, comme Balthazar Picsou qui semble perdre toute sa force comique. Géo peut avoir des idées formidables, mais il est mauvais pour les transformer en aventure. Ses meilleures interventions, dans Uncle Scrooge, sont celles où il est moins scientifique que garde-côte ou victime d'un sorcier maléfique.

Au gré des recueils, on est donc tenté de faire son propre choix. D'admirer les belles peintures de McGary, en fin de volume. De passer plus rapidement les histoires les moins réussies, et de s'attarder sur les excellents récits mettant directement en scène Donald et Picsou. Centrés sur des personnages simples auxquels on peut s'identifier, racontés avec brio, ceux-là méritent toujours la palme.
Un bémol à préciser malgré tout : si l'intégrale est généralement bien imprimée, l'exemplaire que nous avons reçu pour ce dernier volume n'avait visiblement pas bien séché. Un petit défaut regrettable pour un objet par ailleurs assez luxueux.


Clément Lemoine
( Mis en ligne le 13/05/2013 )
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