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| Bande dessinée -> Humour |
| Libon Jacques (n°2) - Jacques a plein d'amis
Dupuis 2009 / 9.45 € - 61.9 ffr. / 48 pages
ISBN : 978-2-8001-4326-2
FORMAT : 22x30 cm
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Suite à un petit essai nucléaire mené par l'armée, un petit lézard, exposé aux petites radiations, est devenu un petit peu géant (1m30 environ). Après moult péripéties (qui nous ont été contées dans un premier album), Jacques (car c'est son nom) coule désormais des jours heureux chez Mamie, une brave petite vieille complètement gâteuse qui le prend pour un caniche. Hélas, la tranquillité de notre monstre gentil ne cesse d'être troublée par divers importuns : un voisin enquiquineur, un groupe d'écolos barbus pleins de bonnes intentions mais fort peu dégourdis, et bien sûr les militaires, qui s'obstinent à vouloir anéantir la créature qu'ils ont créée...
Ceux qui ont lu (et forcément adoré) le tome 1 des aventures de Jacques se retrouveront en terrain connu : « Jacques a plein d'amis » reprend à l'identique le format (une suite d'épisodes courts formant une histoire longue), le scénario (Jacques cherche toujours sa mamie) et les procédés comiques qui faisaient tout le charme de son prédécesseur. Seule petite nuance : jusqu'ici, c'était l'irruption du monstre dans le quotidien bien tranquille des villageois qui fichait la pagaille ; à présent, ce sont les humains qui n'ont de cesse de pourrir la vie du bestiau. Jacques a plein d'amis, certes, mais avec des amis comme ça, pas besoin d'ennemis !
L'effet de surprise dont bénéficiait le premier tome a naturellement cédé la place au plaisir de retrouver un univers familier. On aurait pu craindre un essoufflement (vu que le thème est loin d'être inépuisable) mais, au contraire, Libon profite de ce que sa mécanique est bien rodée pour passer à la vitesse supérieure. Gags à gogo, dialogues d'un crétinisme constant, situations de plus en plus farfelues : le comique d'accumulation et de répétition tourne à plein régime. Libon pousse encore plus loin sa logique du non-sens (allant jusqu'à nous proposer une explication « scientifique » à la métamorphose du lézard qui vaut son pesant de foie de veau), et mise le paquet sur les personnages secondaires (qui sont ici particulièrement gratinés). Ces petits bonshommes, avec leur bouille ahurissante et leur morphologie biscornue (sans oublier cette façon absolument a-do-rable qu'ils ont d'agiter les bras sous l'effet de la panique) sont irrésistibles : chez Libon, le dessin, indissociable du texte, est un effet comique à part entière.
Un album très attachant, hilarant de bout en bout. S'il est vrai que le rire a des vertus thérapeutiques, alors l'uvre de Libon devrait être remboursée par la Sécu. Attention cependant, car sa lecture peut provoquer une grave accoutumance !
Michaël Bareyt
( Mis en ligne le 02/03/2009 )
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A lire également sur parutions.com:Jacques le petit lézard géant (n°1)
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