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Bande dessinée  ->  Humour  
 

L’atelier espagnol ?
Lewis Trondheim    Collectif   L’atelier Mastodonte (tome 2)
Dupuis 2014 /  14.50 € - 94.98 ffr. / 128 pages
ISBN : 978-2800161648
FORMAT : 16,0x21,5 cm
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Cocktail détonnant : vous prenez une bande / un gang d’auteurs de bandes dessinées, réunis dans un atelier, et vous les livrez à eux-mêmes, sous-entendu, au regard commun. Avec Lewis Trondheim en chef d’orchestre, chacun se met au pinceau pour raconter le quotidien sous format court (une demi-page . Le concept est efficace, selon le principe de l’auberge espagnole : chacun vient avec son style, ses références, son humour, ses gags et ses obsessions. Et de l’obsession, il y en a, de quoi alimenter moult running gags : Kéramidas fait des pieds et des mains pour intégrer l‘atelier, Yoann tente d’invoquer Moebius, Trondheim essaie de faire travailler tout le monde, Tebo cherche l’inspiration dans les toilettes, Bianco s’est abîmé la main, Bouzard découvre le monde moderne et la technologie, etc. Le quotidien donc, mais du quotidien passé à la moulinette de la dérision et du délire collectif. Et si cela ne suffisait pas, nos auteurs/héros décident de passer l’été en commun, dans le château familial (ou supposé tel) d’une autre pointure, Bertail. Une version BD de l’abbaye rabelaisienne de Theleme, où ça dérape sévère. Il manquait à l’atelier son lot de chevaliers et d’armures, de mâchicoulis et de fantômes (le rédac chef du journal de Spirou) : l’épisode estival de l’atelier mastodonte exploite avec délices les stéréotypes. Et pendant ce temps, à Paris, Stan et Vince investissent l’atelier, déguisés en femmes de ménage.

Du grand délire donc, avec quelques moments d’émotion (la fin de Jean Giraud) et beaucoup de n’importe quoi, de la fesse géante, des cacas dans les fourrés, Batman en slip, Claude François et même des filles (mais pas beaucoup : l’atelier Mastodonte, c’est du viril !). Et le tout avec du rythme et dans un format original. Mais plus encore, c’est l’enchaînement des styles et des genres qui fait le prix de cette série, menée de main de maître par un Trondheim qui ne lésine pas sur l’autodérision. Au final, l’atelier Mastodonte est un rêve pour le bédéphile, on y croise quelques belles signatures, lancées dans un récit à plusieurs mains, qui évolue de manière erratique, au hasard des idées et des désirs de chacun. Une manière amusante d’arpenter, avec humour, les coulisses de la BD pour une série qui a su, sans stariser les auteurs, les transformer en personnages… belle mise en abyme.


Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 21/07/2014 )
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