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Histoire & Sciences sociales  ->  Période Contemporaine  
 

10 ans d'entente
Pierre Milza   Conversations Hitler-Mussolini - 1934-1944
Fayard 2013 /  24 € - 157.2 ffr. / 397 pages
ISBN : 978-2-213-66893-2
FORMAT : 15,5 cm × 23,5 cm
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Professeur émérite à Sciences Po, Pierre Milza y a enseigné pendant plus de trente ans. Il y a également dirigé le Centre d’histoire de l’Europe du XXe siècle. Fin connaisseur de l’histoire de la péninsule italienne, il a rédigé en 1999 une biographie de référence sur Benito Mussolini qui fait autorité des deux côtés des Alpes.

Pierre Milza, qui a dernièrement consacré un ouvrage sur les derniers jours du Duce, vient de publier une étude sur les relations qu’entretinrent Adolph Hitler et Benito Mussolini entre 1934 et 1944. Dans les Conversations Hitler-Mussolini, l’universitaire revient sur le détail des face-à-face entre les deux dictateurs. Pendant dix ans, les deux hommes se sont en effet rencontrés pas moins de dix-huit fois. Leurs conversations ont été retranscrites dans de multiples sources officielles et secondaires, auxquelles l’auteur a eu recours pour réaliser cet ouvrage extrêmement bien écrit et éclairant.

L’historien s’interroge donc sur la nature des liens qui les unissaient : camaraderie, intérêt ou bien indifférence ? A en croire les fruits de cette passionnante enquête, leurs rapports ont assez fréquemment évolué, même s’ils se fondaient principalement sur deux piliers : l’admiration réciproque des deux dictateurs et l’amitié qui semble en avoir découlé. Si leur sinistre liaison connut des hauts et des bas, et c’est rien de le dire puisque Hitler menaça en 1943 d’anéantir certaines villes du nord de l’Italie, elle se poursuivit néanmoins contre vents et marées jusqu’à la défaite finale de l’Axe face aux Alliés.

Le Duce parlait alors un allemand correct, de même qu’un excellent français et un anglais passable. Le Führer ne s’exprimait quant à lui qu’en allemand, oubliant que Frédéric Le Grand estimait que l’idiome pratiqué en Prusse était «tout juste bon pour les palefreniers, sinon pour les chevaux». Pour que les deux chefs d’Etat puissent se comprendre et échanger sereinement, il fallait donc un interprète. C’est Paul Otto Schmidt qui fut chargé de la besogne.

En juin 1934, le Führer déclara sans ambages «connaître et admirer Mussolini à travers ses discours, ses écrits et ses œuvres». Et le chef nazi d’ajouter avec emphase être heureux que «la rencontre (lui) ait apporté la possibilité non seulement de confirmer (s)on opinion, mais aussi de l’amplifier. Des hommes comme Mussolini naissent une fois tous les mille ans et l’Allemagne peut être heureuse qu’il soit italien et non français».

Quelques mois plus tard, toutefois, Benito Mussolini brocarda l’inculture germanique. Ainsi affirma-t-il que «trente siècles d’histoire nous permettent de regarder avec une pitié souveraine certaines doctrines d’au-delà des Alpes, soutenue par une engeance qui, par ignorance de l’écriture, était incapable de transcrire les documents de sa propre existence à l’époque où Rome avait César, Virgile et Auguste». Malheureusement, les relations entre l’Allemand et l’Italien finirent par se réchauffer très sensiblement à cause du contexte international tendu.

Après maints atermoiements, les deux pays se rapprochèrent. Ce faisant, Benito Mussolini précipita son pays dans l’abîme en accompagnant l’Allemagne hitlérienne jusqu’au bout de son dessein criminel et monstrueux, lequel culmina dans le camp d’extermination d’Auschwitz et s'acheva avec la fin de la Seconde Guerre mondiale et la Libération.


Jean-Paul Fourmont
( Mis en ligne le 12/02/2013 )
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