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Destins
Jean Tulard   - Murat - Fouché - Joseph Fiévée
Fayard - Les Indispensables de l'Histoire 2005 /  20 € - 131 ffr. / 929 pages
ISBN : 2-213-62714-2
FORMAT : 14,0cm x 20,0cm

Dans la même collection :

Lever Evelyne, Les Dernières noces de la Monarchie. Louis XVI - Marie-Antoinette, Fayard, octobre 2005, 20 €, ISBN : 2-213-62619-7

Goubert Pierre, Splendeurs et misères du XVIIe siècle. Mazarin - Louis XIV et vingt millions de Français, Fayard, octobre 2005, 20 €, ISBN :2-213-62617-0.

Favier Jean, Un roi de marbre. Philippe le Bel - Enguerran de Marigny, Fayard, octobre 2005, 20 €, ISBN : 2-213-62649-9

Carrère d'Encausse Hélène, Russie, la transition manquée. Nicolas II - Lénine - Unité prolétarienne et diversité nationale, Fayard, octobre 2005, 20 €, ISBN : 2-213-62616-2

Weber Eugen, La France de nos aïeux. La fin des terroirs - Les imaginaires et la politique au XXe siècle, Fayard, octobre 2005, 20 €, ISBN : 2-213-62656-1

L'auteur du compte rendu : Agrégé d’histoire et titulaire d’un DESS d’études stratégiques (Paris XIII), Antoine Picardat est professeur en lycée et maître de conférences à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris. Ancien chargé de cours à l’Institut catholique de Paris, à l’université de Marne la Vallée et ATER en histoire à l’IEP de Lille, il a également été analyste de politique internationale au ministère de la Défense.

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Un sabreur arrogant et sans cervelle, un prêtre défroqué, régicide puis premier «Premier flic de France», un pamphlétaire royaliste, antibonapartiste et correspondant écouté dudit Bonaparte puis membre du Conseil d’État et préfet. Trois acteurs, trois illustrations du formidable bouleversement social et de l’extraordinaire recomposition politique et administrative que connurent la France et l’Europe pendant la Révolution et l’Empire. Ces trois personnages sont Murat, Fouché et Joseph Fiévée. Les deux premiers sont assez connus, le troisième l’est beaucoup moins.

Figures d’empire permet de les découvrir, à travers trois biographies par Jean Tulard dans la collection «Les indispensables de l’histoire», dans laquelle Fayard réédite, «à prix d’ami», quelques-unes de ses anciennes publications. À raison de deux ou trois titres par volume, la formule est intéressante : l’amateur patient ou le curieux, par l’aubaine alléchés, peuvent ainsi découvrir certains classiques, d’un catalogue fort riche. Les six volumes parus jusqu’à maintenant font la part belle à la biographie avec 10 des 14 titres ainsi réédités. Pas étonnant : Fayard n’a pas attendu que le genre soit remis à la mode et à l’honneur, pour être un actif éditeur de biographies.

Avec Murat, on sent le souffle de l’épopée, la caresse de la gloire, le tumulte des batailles. Incomparable chef de cavalerie, remarquable entraîneur d’hommes, Murat est le type même de l’opportuniste au tumultueux destin d’aventurier, bien dans le style de l’époque. La fortune le mit sur la route de Bonaparte dès la campagne d’Italie de 1796. Il comprit vite où était son intérêt et lia son destin à cet homme d’exception. Napoléon le prit comme beau-frère, le fit maréchal d’Empire, grand-duc de Berg et de Clèves puis un roi de Naples qui s’attacha sincèrement à son royaume. À la tête de la cavalerie, il participa aux grandes campagnes : l’Égypte, Marengo, Ulm, Austerlitz, Iéna, Eylau, la Moskova, Dresde, Leipzig. En 1808 à Madrid, il fit face au soulèvement du Dos de Mayo et commanda la répression du Tres et des jours suivants.

Si sa bravoure au feu, en un temps où cette vertu était plutôt répandue, était remarquable, son intelligence et son sens politique l’étaient moins. Comme beaucoup de ses pairs militaires, il pouvait être un bon exécutant des ordres de son maître, mais chaque fois qu’il fit preuve d’initiative dans la conduite des opérations, le résultat fut mauvais. En politique, ce fut pire encore ! Simple fondé de pouvoirs dans l’esprit de Napoléon, il se crut capable de gouverner et de mener sa propre politique. Comme beaucoup, traître en 1814, comme certains, rallié en 1815, il mourut fusillé par les Bourbon de Naples, après avoir, peut-être, été l’un des premiers à rêver à l’unité italienne.

Grâce à Chateaubriand, Fouché restera à jamais «le crime», celui dont «les mains firent tomber la tête de Louis XVI». Il fut cela, et tant d’autres choses ! Reprenons : oratorien, régicide, terroriste, ambassadeur, ministre de la police du Directoire, comploteur de Brumaire, ministre de la police du Consulat et de l’Empire, traître, disgracié puis rappelé, rival de Talleyrand, artisan de la deuxième restauration, paria mort en exil. Quelle vie ! Même pour une époque riche en destins hors du commun et en itinéraires tortueux, celui de Fouché est remarquable. Pas étonnant qu’il ait fasciné autant les écrivains, pensons à Stefan Sweig, que les historiens.

Avec lui, Jean Tulard explore le côté obscur de l’époque napoléonienne. Une atmosphère de perpétuels complots, de lutte de clans, de guerre des polices : un monde où toutes les places sont à prendre, où chacun semble maître de son destin, s’il sait saisir sa chance avec vigueur, choisir le bon camp et piétiner ses rivaux. Dans cette lutte acharnée, Fouché se mêle de tout, sait tout, tient les uns, vend son soutien aux autres. Mais il sait aussi se montrer un homme d’État lucide, qui comprend assez tôt que Napoléon fonce vers l’abîme, ou un homme d’action prenant les mesures nécessaires pour repousser le débarquement anglais à Walcheren en 1809.

Le moins connu des trois est aussi celui dont la biographie est la plus courte : 180 pages pour Joseph Fiévée, contre environ 350 pour Murat et Fouché. Qu’importe, le personnage est également bien intéressant. Cet écrivain anti-révolutionnaire et partisan de l’aristocratie, fut à la fois un témoin et un acteur de son temps. Il a excellé à dérouter les autres, et fut souvent une chose et son contraire à la fois. Marié et homosexuel, antibonapartiste et conseiller secret de Napoléon, préfet et partisan de la décentralisation, ultra et emprisonné pour libéralisme sous la Restauration ! Fiévée est sans doute moins représentatif de l’époque que ses deux compagnons de volume. Il s’agit plus d’un destin individuel, très atypique. Ses réflexions politiques sous l’empire sont d’une remarquable intelligence et apportent un superbe éclairage sur la période.


Antoine Picardat
( Mis en ligne le 04/12/2005 )
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