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De Et Dieu créa la femme à Ceux qui m’aiment prendront le train
Jean-Louis Trintignant   La Passion tranquille - Entretiens avec André Asséo
Plon 2002 /  15 € - 98.25 ffr. / 160 pages
ISBN : 2-259-19542-3
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Discret et pudique, Jean-Louis Trintignant avait jusqu’à présent refusé de se confier dans un livre. Cet entretien avec le journaliste André Asséo lève donc un peu le voile sur ce personnage attachant et généreux, très exigeant avec lui même. Son itinéraire géographique en témoigne. Né près d’Uzès, il monte à Paris à 19 ans pour y faire du théâtre. Nous sommes en 1950. Vingt-cinq ans plus tard, sans abandonner son métier, il revient vivre dans le Gard. Il sait qu’avec ce choix, sa carrière prendra une tournure particulière : « Si j’étais resté dans la capitale, j’aurais certainement fait une carrière plus brillante mais vivre à Paris est un calvaire ». Entre ces deux dates, il a réussi à devenir l’un des plus grands comédiens français.

Son histoire d’amour avec la scène commença par un coup de foudre : « Charles Dullin dans L’Avare. Je me souviens parfaitement de la date : 11 décembre 1949. Le jour de mon anniversaire. En sortant du théâtre, ma décision était prise : j’irai à Paris, au cours Dullin. » Le second coup de foudre fut cinématographique : en 1956, il tourne Et Dieu créa la femme de Roger Vadim, avec Brigitte Bardot. Il a 25 ans, sa carrière est encore fragile. Deux ans de service militaire en Algérie manquent d’y mettre fin, et l'acteur songe un temps à tout arrêter. La vie de Trintignant alterne ainsi moments de gloire et moments de détresse, qu’il évoque avec pudeur, mais ouvertement. C’est le cas pour la mort de sa plus jeune fille, survenue en Italie, alors qu’il tourne Le Conformiste. Mais comme souvent chez Trintignant, les sentiments exemplaires prennent le dessus : « Il faut que cette épreuve nous apporte une plus grande générosité », dit-il alors à sa femme, Nadine. Générosité : le mot revient sans cesse au long de ces 160 pages, comme la seule façon de trouver le bonheur. Cette attention aux autres transparaît du reste dans l'ensemble du livre. Trintignant se souvient de ceux qu’il a admirés, tels Ugo Tognazzi, Marcello Mastroianni ou Krzysztow Kieslowski (« un Maître ! »). Les piques sont rares, mais cinglantes : Delon fait un autre métier, Clouzot était un terroriste, quant à Lucchini, « il pense plus à briller qu’à servir ses personnages. » Trintignant possède effectivement une conception très exigeante de son métier. « Mon idée de l’acteur, c’est de devenir quelqu’un d’autre (...) c’est pour cela que je suis devenu acteur. Je suis curieux des autres. »

On découvre ainsi un homme peu attiré par les honneurs, se réjouissant d'avoir souvent joué des petits rôles, n’aimant guère les honneurs et les festivals : « Cet esprit de compétition, concernant le cinéma, comme l’art en général, ce n’est pas sérieux ! » D’ailleurs, plus que le cinéma, c’est le théâtre qui le passionne car « il ne doit jamais être figé. Le cinéma, c’est de la conserve, mais le théâtre, chaque soir, existe ou n’existe pas. » Voilà pourquoi, désormais, il ne veut plus tourner, et accepte juste de monter sur les planches, comme il le fit récemment avec sa fille Marie dans Comédie sur un quai de Gare.


Christophe Gazeau
( Mis en ligne le 15/03/2002 )
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