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Décomposition et recomposition...
Jérôme Cathala   Jean-Baptiste Prédali   Nous nous sommes tant haïs
Seuil - L'Epreuve des faits 2002 /  15 € - 98.25 ffr. / 174 pages
ISBN : 2-02-038762-X
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A la veille des élections présidentielles, Jérôme Cathala et Jean-Baptiste Prédali, chefs des services politiques de France 2 et de France 3, reviennent sur les faits et gestes de la droite au cours des cinq années qui ont succédé à la dissolution-surprise de 1997.

Leur propos n’est pas de s’attarder sur les querelles idéologiques des grandes tendances historiques de la droite française : car au cours de ces cinq ans, les controverses de la partie conservatrice de l’échiquier politique national n’ont porté, les deux auteurs le déplorent d’ailleurs, que sur des questions personnelles. C’est ainsi l’histoire de tensions, de haines et de crises entre prétendants à la renaissance d’une droite sinistrée.

Le livre est ainsi articulé autour des principaux leaders de la droite parlementaire, dont l’irruption sur la scène politique illustre, au gré des années et du calendrier électoral, une volonté de leadership, souvent, sinon toujours, doublée d’une aspiration à une mainmise totale sur une droite en décomposition. Ces différentes offensives, on le devine, constituent autant d’occasions pour les chefs de la droite de s’entredéchirer un peu plus.

Premier personnage à faire son apparition, Philippe Séguin illustre, dans sa tentative de reprise en main du parti présidentiel, le souci de se découpler de l’Elysée : un RPR indépendant du « Château » pour une reconquête de la droite. Initiative finalement avortée, mais prétexte à un incroyable pugilat entre « Compagnons ». Et ce ne sont pas les élections régionales de 1998, au cours desquelles une partie de la droite fait alliance avec le Front National pour conserver des régions menacées, qui viendront apaiser les différentes écuries. Au contraire, puisque les élections européennes de 1999 voient l’émergence progressive, en opposition à un RPR jugé hégémonique, de François Bayrou, prélude à une recomposition de l’UDF. Au moment même où le RPR poursuit sa descente aux enfers avec la sécession pasquaïenne, cristallisée au travers du RPF… Sans compter les velléités libérales d’un Alain Madelin, qui perturbent encore un peu plus la lente recomposition de cette droite ! Le point culminant de l’exécration mutuelle des uns et des autres est finalement atteint au cours de l’épisode parisien des élections municipales de 2001 : le tragique le dispute alors au grotesque.

Si la bouffée d’oxygène apportée par les résultats des municipales en province est l’occasion pour la droite de reprendre confiance, le paysage n’en est pas pour autant clarifié : la multiplicité des candidatures aujourd’hui en témoigne. Derrière ces prétentions se dessine en effet la question de savoir qui enfilera, en 2002 ou en 2007, la tunique de prétendant crédible et légitime à Jacques Chirac. Là encore, on le devine, il reste du chemin à faire pour atteindre la concorde au sein des forces de droite !


Alexis Vialle
( Mis en ligne le 25/03/2002 )
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