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Juste culte
avec Ruben Fleischer, Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Emma Stone
Sony Pictures Home entertainment 2010 / 19.99 € - 130.93 ffr.
Durée film 84 mn.
Classification : Tous publics |
Sortie Cinéma, Pays : États-Unis, 2009
Sortie DVD : 25 mars 2010
Titre original : Zombieland
Version : 1 DVD-9, Zone 2
Format vidéo : PAL, Format 2.35
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Anglais, Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Anglais, Français
Bonus :
- Commentaire audio du réalisateur, du scénariste et des acteurs
- Documentaires
- Scènes coupées
- Bonus cachés
- Bande annonce
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Il y a dans les films de zombie une poésie qui échappe à la plupart des individus : pensez-y, un monde dévasté, hanté par des gens qui pourraient être vos voisins, vos amis mais qui, dans un état de délabrement grandissant (chair pourrie, regard vide, haleine pas fraîche) ne songent quà vous dévorer en poussant des grognements
De fait, vu ainsi, cela fait plutôt gore et gratuit (et souvent, cest un peu le but). Mais si lon y réfléchit, le monde zombie a la poésie des ruines antiques : on sait quil y eut là une civilisation, quelle nest plus et que seuls quelques vestiges témoignent de la grandeur de ces mêmes gens qui maintenant vous courent après ! Cest beau comme du Paul Valéry («Nous autres civilisations, savons désormais que nous sommes mortelles») déclamé dans un monde redevenu barbare. Axiome donc : il faut redécouvrir le film de zombie, et dans la foulée de lexcellentissime et très britannique Shaun of the Dead, ce Bienvenue à Zombieland sy prête particulièrement.
En effet, le film est bourré datouts, à commencer par ses acteurs (le trop rare Woody Harrelson ainsi que Bill Murray dans un passage culte), son script, ses dialogues et ses incongruités. Le pitch est assez classique : dans un monde désormais infesté par des zombies, suite à une mauvaise fièvre un peu fatale, un jeune nerd on lappellera Colombus, les noms individuels nont guère dutilité - survit et traverse les États-Unis, armé de ses seules règles de survie (efficaces malgré tout, et assez drôles). Bref, il continue à lair libre son existence de nerd, asocial, solitaire et puceau (après une tentative ratée et assez hilarante).
La rencontre avec Talahassee, personnage à mi-chemin du redneck et du bon samaritain, va transformer cette vie un peu misérable : Talahassee na quun talent, cest le massacre de zombie, et quune obsession, ce sont les twinkies (des sucreries qui, comme toute chose, connaissent une date de péremption) : sillonnant les États-Unis, il traque les monstres et les twinkies. Les deux héros, assez antithétiques, vont donc sacoquiner, et dautant plus quils sont bientôt confrontés à deux survivantes, Little Rock et Wichita, aussi jolies que retorses, expertes en arnaques et manipulations pour survivre. Une famille, peut-être la dernière du monde ? Avec, en toile de fond, toujours plus de zombies
Attention, film culte ! Une comédie donc, vaguement horrifique, et plutôt parodique, qui ne fait jamais peur et savère toujours très réjouissante. Après la publication récente de BD (Walking dead, Rockabilly Zombie superstar, Marvel Zombies
), douvrages de SF (la World War Z de Max Brooks), le zombie est à la mode et ce film pourrait bien être lhommage le plus réussi au genre initié par George A. Romero. On samuse bien, on finit même par apprécier lextraordinaire Talahassee et la seule critique concernant ce film très réussi est sa durée, trop limitée
Mais la rumeur dune suite circule déjà
Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 02/04/2010 )
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