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Téléfilm artistique
avec Laurent de Bartillat, Sylvie Testud, Jean-Pierre Marielle
MK2 2008 /  19.99  € - 130.93 ffr.
Durée film 80 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : France, 2007
Sortie DVD : 4 Septembre 2008

Version : DVD 9, Zone 2
Format vidéo : PAL, format 1.85
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Français, Dolby Digital 2.0 et 5.1
Sous-titres : Aucun


Bonus :
- L'oeil de l'âne Making of (32 min.)
- Sang d'encre, court-métrage
- Bande-annonce

L'auteur du compte rendu : Scénariste, cinéaste, Yannick Rolandeau est l’auteur de Le Cinéma de Woody Allen (Aléas) et collabore à la revue littéraire L'Atelier du roman (Flammarion-Boréal) où écrivent, entre autres, des personnalités comme Milan Kundera, Benoît Duteurtre et Arrabal.

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Réaliser un film sur la peinture tout en restant passionnant reste difficile. Le problème est qu'il s’agit de rester vivant et intéressant à la fois. Le film de Laurent de Bartillat est honnête en l'occurrence mais il faut plus qu'un faiseur d'images pour réaliser pareil projet.

L’histoire : Lucie, jeune étudiante en histoire de l'art, cherche à découvrir l'identité d'une femme représentée de dos dans les peintures de Watteau. Fascinée par le secret que renferment ces toiles, elle se plonge dans une enquête sur l'identité du peintre. Sa rencontre avec Vincent, personnage étrange, va bouleverser ses recherches et la plonger au coeur d'une intrigue troublante commencée il y a près de trois siècles...

Premier défaut. Laurent de Bartillat ne parvient jamais à instaurer une réelle ambiance dans son film. Roman Polanski en quelques plans sait instaurer un suspense. Michelangelo Antonioni, dans Blow up, parvenait simplement avec la photographie à être passionnant dans des séquences (la découverte d'un cadavre sur une photo) sans dialogues ni musique. Ce n'est hélas pas le cas de Ce que mes yeux ont vu. Le film reste banal et n’est même pas très bien filmé, fragmentant la narration en de multiples plans et gros plans qui privent le spectateur de tout ancrage concret dans l'histoire. Quelle est par ailleurs l'utilité du personnage du sourd-muet ? Il ne sert pas à grand chose sinon pour montrer que l’héroïne a encore des sentiments et aime les hommes un peu décalés ? Et ? Le film s’intéresse peu aux personnages.

Laurent de Bartillat ne prend à vrai dire jamais le temps de filmer, de poser son sujet, et le film, par ailleurs court (80 minutes), s'en ressent grandement. Tout va trop vite sans qu’on n'ait le temps de s’imprégner des ambiances ou des personnages. Le spectateur n'a jamais peur, ne ressent pas les choses ; le film reste trop superficiel et n’a, pour ainsi dire, aucune ambition esthétique. Pour un film sur la peinture… il manque de profondeur.

Le cinéaste semble avoir tout misé sur la vague intrigue autour du tableau de Watteau mais en délaissant tout le reste, sans plonger au coeur de l'art même, dans son mystère. Or, c'est là que tout aurait pu se jouer précisément. Concernant les personnages, le conflit est à peine esquissé entre l’héroïne et le professeur d’art joué par Jean-Pierre Marielle. Il n’y a guère d'ambiguïté.

Bref, Ce que mes yeux ont vu est une sorte de téléfilm honnête mais une tentative cinématographique ratée.


Yannick Rolandeau
( Mis en ligne le 05/09/2008 )
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