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Films  ->  Grands classiques  
Comme une petite musique de chambre
avec Yasujirô Ozu, Chishû Ryû, Chieko Higashiyama
Carlotta Films 2013 /  17.05  € - 111.68 ffr.
Durée film 135 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : Japon, 1953
Sortie DVD : Octobre 2013
Titre original : Tokyo monogatari

Version : 1 DVD-9, Zone 2
Format vidéo : PAL, Format 1.33
Format image : N&B, 4/3
Format audio : Japonais mono
Sous-titres : Français

Bonus :
- Essai Ozu ou l’anti-cinéma (12 min.)
- «Jeux de rôles» : en compagnie de Paul Jobin, Kazuhiko Yatabe et Charles Tesson, une réflexion sur les domaines particuliers assignés aux personnages dans Voyage à Tokyo (26 min.)
- «Voyage dans le cinéma : Voyage à Tokyo» : retour sur les lieux du tournage de Voyage à Tokyo (15 min.)
- Bande annonce d’époque

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Yasujiro Ozu fut l'un des plus grands cinéastes japonais, racontant des histoires simples de famille, aux cadrages impeccables, avec des plans fixes au ras du sol, soulignant ainsi une attitude d'humilité par rapport à ce qu'il racontait. Sa mise en scène est en totale adéquation avec son sujet. On se demande comment il parvient à être aussi émouvant dans une forme en apparence stricte et épurée.

Ici, dans ce film bouleversant, l'un des plus beaux qui soit, il raconte l'histoire d'un couple âgé, Shukishi (Chishu Ryu, acteur habituel des films d’Ozu) et Tomi Hirayama (Chieko Higashiyama), qui décide de faire un voyage pour rendre visite à ses enfants. D’abord accueillis par leur fille et son mari, les parents deviennent passablement encombrants. Alors on les envoie, sous prétexte de générosité, en séjour dans la station thermale d’Atami, loin de Tokyo… Seule Noriko (Setsuko Hara), la veuve de leur fils mort à la guerre, trouve du temps à leur consacrer.

Tout en retenue, en pudeur et en grâce, Voyage à Tokyo prend son temps. La plupart du temps, nous sommes dans des intérieurs ; les quelques rares plans en extérieur apportent à la fois une certaine aération et indiquent aussi peut-être que la vie extérieure continue de passer. C'est dans cette forme rigoureuse que s'étirent peu à peu des fêlures : le temps qui passe, les enfants qui délaissent leurs parents, la vieillesse qui gagne, la mort d’un fils ; Noriko, par compassion et générosité, aide ces vieilles personnes sans en faire trop ; Noriko qui s’est retenue de se remarier en souvenir de son mari…

Sans aucune volonté ostentatoire, le cinéaste joue comme on tisse une étoffe fine toute une petite musique de chambre, discrète et pudique, sur ce qu’est la vie, loin de tout vacarme. La fin est d’une humanité renversante, quand, la mère étant morte, le père reste seul devant le port ; un bateau passe au loin, il attend lui aussi la mort, avec ses cigarettes et son saké…


Yannick Rolandeau
( Mis en ligne le 14/03/2014 )
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