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Drama
avec Billy Wilder, Marthe Keller, William Holden
Carlotta Films 2014 /  19.99  € - 130.93 ffr.
Durée film 109 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : France, Allemagne, 1978
Sortie DVD : Février 2014

Version : 1 DVD-9, 1 DVD-5, Zone 2
Format vidéo : PAL, Format 1.85
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Anglais, Français mono
Sous-titres : Français

Nouveau master restauré HD

Bonus :

DVD 1 :

- La restauration
- Bande annonce 2013
- Galerie photos

DVD 2 :

- Le chant du cygne : l’histoire de Fedora de Billy Wilder : documentaire sur le film avec les témoignages de Marthe Keller, Michael York, Gerry Fisher (dir. photo.) et de nombreux autres participants (2014 - 87 min.)

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Réalisé en 1978, Fedora est l’avant-dernier film de Billy Wilder, auteur fort célèbre d'Assurance sur la mort (1944), Le Poison (1945), Boulevard du crépuscule (1949), Sept Ans de réflexion (1955), Certains l'aiment chaud (1959), La Garçonnière (1960), Embrasse-moi, idiot (1964), des œuvres qui enchantèrent le public du monde entier. Avec Fedora, le cinéaste revient à un film plus crépusculaire, à ses premiers amours si l’on peut dire, car il s'était adonné au drame avant de réaliser comme on sait de brillantes comédies.

Le sujet de Fedora fait penser à Boulevard du crépuscule, impression renforcée par le fait que William Holden joue dans les deux films. Fedora est une grande star hollywoodienne retirée en Europe ; on apprend qu’elle a mis fin à sa vie en se jetant sous un train. Deux semaines auparavant, le producteur Barry Detweiler (William Holden) était parti à sa recherche dans l’espoir de la faire revenir sur le devant de la scène. Mais la mystérieuse Fedora vit recluse auprès de gens étranges et s’avère difficile à approcher… Le fait que Fedora se jette sous un train est une allusion directe à Anna Karénine de Leon Tolstoï (auteur cité dans le film).

Le scénario, co-écrit par son compère I.A.L Diamond, évoque la troublante figure de la star américaine. D’une forme classique élégante et simple, à l’inverse des produits du Nouvel Hollywood de l'époque, le film pratique une mise en abîme du statut de l’être humain et de son image. Plus modeste, Fedora rappelle aussi les films de Joseph L. Mankiewicz, Eve (1950) ou La Comtesse aux pieds nus (1954), et aussi bien sûr Citizen Kane (1940) d’Orson Welles.

S’il est impossible d’en dire plus sous peine de révéler le scénario du film. Fedora explore ce rapport entre la réalité et la représentation qui se joue non seulement entre une vedette et son public, mais également avec le cinéma sur lui-même. Le cinéma joue de l’artifice d’une manière explicite, mais la réalité des êtres peut être aussi tout autre que ce que l'on croit ; on peut aduler quelqu’un dont la représentation est faussée et la réalité... inexistante. Et ce rapport ambigu, seuls le cinéma et l’art plus généralement sont capables de le dire.


Yannick Rolandeau
( Mis en ligne le 18/04/2014 )
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