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Un monstre normal avec Juraj Herz, Rudolf Hrusínský, Vlasta Chramostava Malavida 2014 / 15.99 € - 104.73 ffr. Durée film 100 mn. Classification : Tous publics | Sortie Cinéma, Pays : Tchécoslovaquie, 1968
Sortie DVD : Avril 2014
Titre original : Spalovac mrtvol
Version : 1 DVD-9, Zone 2
Format vidéo : PAL, Format 1.33
Format image : N&B, 4/3
Format audio : Tchèque 2.0 mono
Sous-titres : Français
Bonus :
- un livret : Une petite perle noire dAdam Schofield, Interview de Juraj Herz (24 pages)
- Interview de Juraj Herz, Stanislav Milota et Vlasta Chramostová (16 min.) Imprimer
Juraj Herz est un réalisateur fort peu connu et son film le plus célèbre, L'Incinérateur de cadavres, ne doit pas éclipser une uvre conséquente, troublante, mêlant l'absurde, des éléments iconoclastes et angoissants. Ici, dans une mise en scène "agitée", faite de plans au grand angle et d'une caméra mobile déformant les perspectives le plus souvent, le cinéaste nous conte l'histoire de Monsieur Kopfringl, homme brave et sombre.
Kopfringl est un incinérateur avec une passion fort étrange pour son métier, à tel point quil pense que celui-ci est une sorte de bienfait pour lhumanité. Un méélange de pureté et dimpureté en quelque sorte, quasi religieuse. Un jour, sa passion morbide trouve un écho singulier quand il rencontre un ancien compagnon darmes devenu sympathisant nazi. Dès lors, Kopfringl pense quil pourrait avoir du sang allemand
On comprend mieux latmosphère développée par Juraj Herz quand on sait que ce dernier, en étudiant la mise en scène à l'académie de Prague, eut comme professeur le remarquable cinéaste danimation surréaliste Jan vankmajer. L'Incinérateur de cadavres, adapté du roman de Ladislav Fuks, explore les méandres délirants de lesprit humain,- ; il est en outre remarquablement joué par lacteur Rudolphe Hruzinski, fort célèbre à lépoque en République Tchèque.
Juraj Herz ne sarrête pas à un constat moraliste mais il est en quelque sorte curieux des aspects les plus troubles de la psyché humaine, confinant au délire. Il suit cet homme pas à pas dans ses démarches, ses agissements, sa mystique de l'épuration. On pourrait reprocher sans doute le lien facile que le cinéaste établit entre cet homme «ordinaire» et le nazisme, pour en souligner le côté monstrueux. Mais la mise en scène du cinéaste nous plonge dans la vision intérieure et folle de Kopfringl par des cadrages insolites, ou par des objectifs à courtes focales qui donnent un côté halluciné à toute cette histoire.
Le film fut censuré et interdit et le cinéaste mis au ban de sa profession. On espère que Malavida continuera déditer des films de Juraj Herz, dont notamment Petrolejové lampy.
Yannick Rolandeau ( Mis en ligne le 15/07/2014 ) Imprimer | |
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