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Aimer contre la société
Paul M.  Marchand   J’abandonne aux chiens l’exploit de nous juger
Grasset 2003 /  2.27 € -  14.90 ffr. / 213 pages
ISBN : 2-246-62591-2
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A la lumière des paroles de Brel, en exergue de son dernier roman, Paul M. Marchand relève trois défis : raconter dans la peau d’une femme, une histoire d’amour passionnelle, entre une fille et son père qu’elle a rencontré à 17 ans.
La narratrice est née d’un amour fugitif de 14 juillet. Excepté les jours de fête des pères, son « géniteur » comme elle le désigne, ne lui a pas manqué. C’est donc par curiosité qu’elle décide de faire sa connaissance. Ils ont 21 ans d’écart, le coup de foudre est réciproque.

Commence alors la vie clandestine : elle, entière dans ce premier amour, exclusive, violente, lui, réservé, angoissé, bouleversé. Il se cache, elle rêve de « monter sur les tables et hurler. Hurler à tous que cet homme près de moi, cet homme visible, vivait caché et retiré en lui-même. Comme moi. Souvent, j’ai brûlé de le faire, monter sur les tables, là, en public. Affirmer à tous que j’aimais cet homme et que cet homme m’aimait. » Il se sent perdu, elle est sûre de leur bonheur. Il lui reproche son inexpérience, elle se révolte contre ses peurs. Il se suicide.

C’est un long travail de deuil que raconte le romancier. Avant de mourir, Benoît a posté une lettre à sa fille « six feuilles recto verso. Les mots m’invitaient à la curiosité, les blancs aux battements de paupières, les changements de pages aux larmes. Je respirais l’odeur de sa main. » Six feuillets dans lesquels le tabou est épinglé. La société veut-elle que l’inceste soit à jamais réprimé, ou la confusion de l’amour filial et charnel est-elle une nouvelle étape de libération ? C’est à ce point de vue que se raccroche la narratrice pour crier son amour toujours plus en profondeur au fil des pages.

La liberté dans l’amour peut-elle aller jusqu’à l’inceste ? Difficile d’oublier les liens du sang, difficile de s’identifier aux personnages, on est sur la défensive… Le roman est troublant, mais la narratrice se raconte avec un emportement adolescent et le texte reste un peu en surface.

On retiendra cependant le souffle des cinquante dernières pages après l’écoute des paroles de Brel. « Je suis ressortie un moment pour prendre la bouteille de rhum, il fallait en finir, que ça se répande en dedans, que ça force et pousse, que les barrages cèdent et que je pleure. » … Belle métaphore de l’écriture.


Claire Archer
( Mis en ligne le 05/03/2003 )
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  • Lire les premières pages de ce livre sur le site des éditions Grasset
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