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L’art de séduire
Jean-Denis  Bredin   Et des amours desquelles nous parlons...
Fayard 2004 /  1.98 € -  13 ffr. / 162 pages
ISBN : 2-213-59769-3
FORMAT : 12x18 cm
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Ecrites dans les années soixante, ces pages retrouvées au fond d’un tiroir parlent d’un monde oublié, d’un temps où l’amour se gagnait au prix d’une longue conquête faite de galanterie, de lettres, de conversations, de rituels qui avaient le mérite de retarder l’abandon. Et pourtant, le meilleur de l’amour n’est-il pas dans ses commencements, dans ce mélange de patience et de doute ? Cette manière d’être peut paraître démodée, elle ne devrait pas l’être.

Claude, étudiant bourgeois va aimer trois femmes, trois figures d’un possible bonheur : Agnès, Judith, Estelle. Il fait à chacune une cour assidue, «attend un geste, un mot», craint de tout gâcher et, comme Julien Sorel, s’impose des défis. Ses maladresses, ses silences, sa fragilité suscitent chez ces femmes originales et passionnées des attentions, «des sacrifices qui l’attachent davantage à lui». Ce sont elles qui prennent les initiatives, qui se donnent et font durer. Romanesque par nature, Claude cherche en elles plus qu’elles ne sont : des héroïnes, des muses… Mais trop espérer précipite le temps de la désillusion. Agnès, la compagne «obstinément fidèle», quitte tout pour Claude. Avec le temps, elle s’enferme dans une mélancolie sans issue, vit plus de souvenirs que de projets. Judith, la «gauchiste» mariée à un chirurgien, se montre popote, mondaine, fatigante. «Les voici des bûcherons de l’amour».

Une rupture annoncée par reculades courtoises, lâchetés, fausses promesses. Après une résurrection dans les bras de l’intrépide Estelle, le dégoût s’insinue. Le corps à corps vire au cauchemar. Claude n’éprouve soudain «plus rien, ni désir, ni tendresse». Déprimé, il sent qu’en lui la vie s’épuise. A travers toutes ces femmes, peut-être n’a-t-il poursuivi qu’une chimère ? De sa soif de plaisir ne reste qu’un goût d’amertume. L’écriture élégante et raffinée de Jean-Denis Bredin se nourrit d’un souffle poétique qui restitue sans complaisance les intermittences du cœur. A la lecture de ce roman bref mais intense, l’envie nous prend de ne pas gâcher nos vies, de réapprendre à séduire. Comme l’écrit le vieux Ronsard : «Donc aimez-moi, cependant qu’êtes belle».


Emmanuelle de Boysson
( Mis en ligne le 27/09/2004 )
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