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Tant qu'il y aura des sushis
Romain  Slocombe   Averse d'automne
Gallimard - Série noire 2003 /  1.91 € -  12.50 ffr. / 508 pages
ISBN : 2-07-042936-9
FORMAT : 13 x 19 cm

Averse d'automne est le troisième tome de la tétralogie Crucifixion en jaune.
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Après Un été japonais et Brume de printemps, Romain Slocombe nous gratifie en cette rentrée du troisième volet de sa tétralogie Crucifixion en jaune. On retrouve avec plaisir Gilbert Woodbrooke, photographe fétichiste anglais ayant une prédilection pour les modèles féminins en uniformes militaires déchirés, adorateur d’ecchymoses et de bandages en tous genres, et anti-héros par excellence.

Cette fois-ci, il a pour mission de rapporter en Angleterre, pour le compte d’un cabinet d’avocats, des attestations signées par un réalisateur et une actrice de «films pour adultes», afin d’éviter une lourde condamnation à l’un de ses collègues. Il compte au passage revendre discrètement une caméra qui lui a été confiée… Évidemment, rien ne va se dérouler comme prévu, et notre ami va se trouver embringué par un journaliste français maniaque et végétalien (qui veut profiter de la fameuse caméra) sur les traces de l’Unité 731, section de l’armée japonaise qui mettait au point des armes bactériologiques pendant la Seconde Guerre mondiale en se servant de prisonniers chinois comme cobayes humains.

Le premier volume de la tétralogie mettait l’accent sur Tokyo (sa vie, ses lieux, ses habitudes, avec une escapade dans le milieu des yakusa), le second sur les mœurs décalées des Japonais (clinique pour chiens, centres de thalassothérapie étranges, avec une incursion chez la secte Aum-Vérité Suprême). Averse d’automne porte sur une page très sombre et relativement méconnue de l’histoire du Japon, l’Unité 731 ayant fait des milliers de victimes chinoises et ses dirigeants ayant été protégés et recrutés, à la fin de la guerre, par les États-Unis qui voulaient profiter de leurs découvertes dans le domaine des armes chimiques (et qui ne se gêneront d’ailleurs pas pour les exploiter réellement pendant la guerre de Corée).

Romain Slocombe s’est remarquablement bien documenté et nous relate avec une précision effrayante ces atrocités, dont aucun des auteurs n’a jamais été inquiété… contrairement à son héros Gilbert Woodbrooke, qui va tomber de Charybde en Scylla, entre ses gaffes à répétition, les pétages de plombs de ses conquêtes féminines et les criminels de guerre toujours en activité. Et malheureusement pour lui (et pour le bonheur du lecteur) ses habituelles fréquentations tokyoïtes, qui croyant souvent l’aider, ne font que l’enfoncer un peu plus dans des situations déjà inextricables, sont toutes au rendez-vous : son très encombrant et auto-proclamé «grand ami» Julius B. Hacker, galeriste obsédé sexuel plus en forme que jamais, la grassouillette amoureuse transie Kyuko, la belle hôtesse de l’air Akiko (et en particulier son répondeur téléphonique…), auxquels on ajoutera cette fois-ci un vieil
assistant-tortionnaire traumatisé par une ancienne histoire d’amour, la petite-fille de celui-ci, qui a peur de rougir et évite d’avaler sa salive, une psychiatre peu avenante et parfaitement bilingue…

Une nouvelle fois, Romain Slocombe nous livre un roman brillant où se mêlent les genres, la série noire laissant la part belle à l’Histoire, le Tokyo strict au Tokyo trash, les Japonais osbéquieux aux Japonais déjantés. Encore une fois, le désormais familier Gilbert Woodbrooke va se trouver confronté aux circonstances les plus désespérées comme aux situations les plus cocasses, au Japon dans ce qu’il a de meilleur comme dans ce qu’il a de pire… et relativiser tout ça avec philosophie : «L’automne à Tôkyô : saison de merde.»


Guillaume Clapeau
( Mis en ligne le 02/11/2003 )
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