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| Bande dessinée -> Manga |
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Fuyumi
Soryo Mars (vol. 8)
Marvel Panini France 2004 / 1.06 € - 6.95 ffr. / 175 pages
ISBN : 2-84538-318-5
FORMAT : 11x18cm
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Alors que Rei tente enfin de pousser un peu plus loin sa relation avec Kira, restée jusqu’alors désespérément platonique, celle-ci le rejette, comme terrifiée par ces audacieuses marques de tendresse. Le jeune homme décide donc de fouiller le passé de sa bien-aimée, espérant découvrir ainsi la cause de cette peur viscérale du contact charnel. Pour ce faire, il n’hésite pas à interroger les camarades de collège de Kira, mais aussi à pousser la jeune fille dans ses derniers retranchements, manquant parfois cruellement de tact. Alors que leur histoire d’amour se trouve dans une impasse, Rei perce enfin à jour le terrible secret qui pèse sur les épaules de Rika…
Ce mélodrame parfois larmoyant mais néanmoins très émouvant vous plongera dans les affres du doute et de la souffrance permanente. Mars est ainsi indéniablement un shojo de grande qualité, où rien n’est laissé au hasard. Le graphisme dépouillé et sobre tout d’abord traduit élégamment l’errance intérieure des protagonistes, tous incroyablement expressifs. Une galerie de personnages longilignes et androgynes ensuite, qui étaie un scénario intimiste dont le romantisme désespéré et la violente sensualité se révèlent très attrayants. Passionnés, déchirés et rongés par l’incertitude, les acteurs de cette étrange histoire mettent ainsi à nu les tourments intérieurs qui les habitent, plongeant le lecteur dans les sinueux méandres de leur passé respectif. Les fêlures de chacun sont exploitées avec beaucoup de pudeur – défi particulièrement difficile lorsque l’on décide d’aborder les thèmes du viol ou de l’inceste comme Soryo le fait-, et le narcissisme des protagonistes, loin d’être étouffant, souffle le chaud et le froid entre des moments d’une grande intensité dramatique et des passages beaucoup plus apaisants et sereins. Cette variation de rythme, mais aussi la sensibilité qui baigne l’ensemble font de cette douce romance un rêve jubilatoire et merveilleux. On a hâte de lire la suite…
Océane Brunet
( Mis en ligne le 26/07/2004 )
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