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L’Amérique incarnée
Chuck  Austen   Jae  Lee   Captain America (tome 1) - Glace
Marvel Panini France - 100% Marvel 2004 /  1.6 € -  10.50 ffr. / 120 pages
ISBN : 2845383258
FORMAT : 17 x 26 cm
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Captain America est-il un héros consensuel ? C’est la question que l’on est en droit de se poser à la lecture de ce comics inattendu. A l’origine, un jeune garçon un peu malingre, prénommé Steve Rogers, vient s’engager durant la Seconde Guerre mondiale dans les Marines. Mais, trop malingre, il est écarté avant d’être recruté, eu égard à son patriotisme intransigeant, dans un programme de super soldat. Le résultat de cette expérience sera Captain America, incarnation des valeurs et des vertus d’une Amérique en guerre contre le mal nazi ! A l’issue du conflit, Rogers, rendu malade par le traitement qui a fait de lui Captain America, est placé en hibernation. Sauvé par des super-héros plus récents, il est finalement intégré dans les années 80 à une équipe, les Vengeurs… Voilà la version «grand public» du personnage qui est censé incarner l’Amérique. Mais le scénario envisagé par Chuck Austen est un peu plus ambitieux !

La vérité est ailleurs, et elle est certainement moins rose : si Captain America a été congelé, c’est plutôt parce qu’il pouvait représenter une menace pour un gouvernement américain peu sensible à l’éthique, et prêt à transformer de braves garçons en machine de guerre. S’il a été décongelé, c’est peut-être pour en faire, officieusement, un super assassin obéissant et récupérer ainsi un investissement de temps de guerre. C’est finalement un autre héros, Namor, prince atlante, qui sauve Captain America, mais ce dernier se trouve ainsi entraîné dans un complot gigantesque, tramé depuis l’empire marin rival de Lémurie, qui menace à la fois son intégrité et l’empire atlante. Opposé à un mystérieux personnage qui semble tout droit sorti d’Hellraiser, prénommé l’Interrogateur, Captain America doit se dépêtrer des menaces et des assassins lancés à sa poursuite, et comprendre autant que possible la raison de son réveil.

L’Amérique de Chuck Austen n’a pas d’états d’âme et ne s’embarrasse pas de morale pour parvenir à ses fins. Captain America ou les ambiguïtés de la raison d’Etat ! Il s’agit en tous les cas, d’une version plus sombre et plus attrayante de ce super-héros aux prises avec un Etat qui le manipule et auquel il est, malgré tout, viscéralement attaché. A cet égard, le graphisme de Jae Lee, réaliste et extrêmement sombre, convient à merveille à l’ambiance oppressante de ce récit. Le lecteur, placé dans la peau d’un Captain America qui ne comprend pas trop ce qui lui arrive, découvre peu à peu la réalité des projets du gouvernement à son égard et se débat entre vrais ennemis et alliés manipulateurs. Ce premier volume d’une série qui s’annonce prometteuse permet de redécouvrir, dans un rôle original, un héros sous-employé, en dépit d’un potentiel symbolique fort. A suivre…


Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 31/07/2004 )
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